27 octobre 2011

Robe de Marié

Robe de Marié
Pierre Lemaitre

Genre : Policier  // 320 pages

4ème de couverture :


Nul n’est à l’abri de la folie. Sophie, une jeune femme qui mène une existence paisible, commence à sombrer lentement dans la démence : mille petits signes inquiétants s’accumulent puis tout s’accélère. Est-elle responsable de la mort de sa belle-mère, de celle de son mari infirme ? Peu à peu, elle se retrouve impliquée dans plusieurs meurtres dont, curieusement, elle n’a aucun souvenir. Alors, désespérée mais lucide, elle organise sa fuite, elle va changer de nom, de vie, se marier, mais son douloureux passé la rattrape…

Mon avis :  

J’ai accroché à ce roman dès les premières pages. L’auteur et a su me tenir en haleine jusqu'au bout, grâce à des rebondissements soudains et à son style d’écriture vif, sobre et sans fioritures.
Le roman commence par la descente aux enfers de Sophie, jeune femme qui mène une vie paisible avant de sombrer dans son enfer personnel, et va crescendo jusqu'à un dénouement très réussi.

Il est difficile de parler de ce livre sans donner trop de détails sur l'intrigue, ce serait sans aucun doute gâcher l'effet de surprise et le plaisir de la découverte. Il suffit simplement de savoir que le piège est infernal, orchestré de main de maître.

Le récit est mené tambour battant, on n’a pas le temps de s’ennuyer et les pages se tournent toutes seules... Une très bonne lecture et une intrigue extrêmement bien ficelée.

26 octobre 2011

Le Livre des Morts






Le Livre des Morts
Glenn Cooper

Genre : Thriller  // 512 pages
Traducteur : Carine Chichereau

4ème de couverture :


New York, mai 2009. Une série de morts inexplicables fait les gros titres. Rien ne semble relier les victimes, ni leurs vies ni les circonstances de leur décès. Rien, sinon une carte postale de Las Vegas, qu'ils ont tous reçue. Une carte postale avec une simple date. Celle de leur mort...
Will Piper, profileur au FBI, n'a jamais rien connu de tel. Commence alors pour lui un véritable casse-tête pour mettre le doigt sur la plus invraisemblable des vérités : tout serait-il écrit à l'avance ?

Mon avis :  

Un livre intriguant. Non par le suspens car il faut bien admettre que l’on se fait très vite une idée sur l’intrigue et sa conclusion ; mais grâce à l'idée de départ de l’auteur qui est franchement originale et troublante.

Un livre bien écrit et des dialogues qui rythment le livre même si il n'a pas vraiment de rebondissements.

Pas un chef d'œuvre du genre, mais un bon moment de lecture sans prise de tête.

22 octobre 2011

Au-delà du mal

Au-delà du mal
Shane Stevens

Genre : Thriller  // 896 pages
Traducteur : Clément Baude

4ème de couverture :


À 10 ans, Thomas Bishop est placé en institut psychiatrique après avoir assassiné sa mère. Il s'en échappe quinze ans plus tard et entame un périple meurtrier particulièrement atroce à travers les États-Unis. Très vite, une chasse à l'homme s'organise : la police, la presse et la mafia sont aux trousses de cet assassin hors norme, remarquablement intelligent, méticuleux et amoral.
Les destins croisés des protagonistes, en particulier celui d'Adam Kenton, journaliste dangereusement proche du meurtrier, dévoilent un inquiétant jeu de miroir, jusqu'au captivant dénouement.


Mon avis


" Après vingt-cinq ans de malédiction éditoriale, ce roman arrive enfin en France. Ce thriller est véritable coup de cœur, mais bien au-delà, c’est surtout un chef d’œuvre du genre, digne du «Dahlia noir » de James Ellroy ou du « Silence des agneaux » de Thomas Harris.

Après la lecture de ce livre je comprends la place particulière de ce roman dans l’histoire du thriller et son caractère novateur dans le traitement des serial killers.
En effet, c’est un grand thriller policier mais aussi politique où les journalistes indépendants ont un rôle important à jouer.

Le style d’écriture, journalistique et documentaire, est assez repoussant à la longue car l’auteur utilise souvent le discours rapporté.
A mon goût il y a trop de personnages dans ce récit et trop d’informations « inutiles » qui viennent alourdir le récit

PS : J’ai longtemps cherché le journaliste Adam Lenton…

Méharées

Méharées
Théodore Monod

Genre : Témoignage  // 331 pages

4ème de couverture :


Méharées reste le plus célèbre des livres de Théodore Monod, spécialiste incontesté du désert, qu'il parcourt depuis plus de soixante-dix ans à dos de chameau ou à pied. Ce scientifique exemplaire n'a pas son pareil pour évoquer les paysages mauritaniens, pour raconter ses longues méharées dans les dunes, pour décrire la faune, la flore, l'histoire ou la préhistoire de ces régions où, dans les années 1930, il entendit parler d'une mystérieuse et gigantesque météorite qu'il ne cesserait de chercher, durant un demi-siècle, avec une insatiable curiosité.


Mon avis :

On m’a offert ce livre il y a quelques années et je n’ai pas réussi à entrer dans la lecture. Je l’ai donc mis de côté et l’ai ressorti cette année.
Théodore Monod nous offre un livre qui retranscrit bien son admiration pour le désert. C’est un récit contemplatif qui donne envie de prendre part à une de ces méharées. C’est un livre qui décrit et retranscrit très bien le désert.
En revanche j’ai été un peu perturbé par la narration : beaucoup de passages hétérogènes qui compliquent la lecture. Certains chapitres sont très intéressants et d’autres le sont moins.
Pour moi, une lecture à l’image du livre : des passages désertiques où tout est monocorde et où tout se ressemble ; et des passages plus étoffés et animés où l’on découvre la vie dans ce désert.

La Cité des Jarres

La Cité des Jarres
Arnaldur Indridason

Genre : Policier // 330 pages
Traducteur : Eric Boury

4ème de couverture :


Un nouveau cadavre est retrouvé à Reykjavik. L'inspecteur Erlendur est de mauvaise humeur : encore un de ces meurtres typiquement islandais, un «truc bête et méchant» qui fait perdre son temps à la police... Des photos pornographiques retrouvées chez la victime révèlent une affaire vieille de quarante ans. Et le conduisent tout droit à la «cité des Jarres», une abominable collection de bocaux renfermant des organes...…



Mon avis


L’intrigue tourne autour de la question de filiation, d’héritage (génétique et familial) qui se transmet, de la perte de proches et de la souffrance qui ronge certaines personnes et de la manière dont elles sont ravagées avec le temps.

A cela s’ajoute les personnages très bien dépeints par Indridason dont celui d’Erlendur. C’est un homme abîmé par la vie qui, lui aussi, se pose des questions concernant ses enfants (toxicos), de la « perte » de sa famille (séparation de sa femme). Mais c’est un humain avant tout et ses blessures refont surfaces lors de l’enquête.

Indridason arrive à nous tenir en haleine tout au long du livre sans qu’il n’y ait réellement d’action. Il n’y a pas de violences inutiles dans ce livre, juste une grosse difficulté à communiquer entre humains, ce qui en soi est déjà assez terrible.

Ce livre dépeint l’Islande avec précision dans sa beauté mais aussi ses travers (loin de l’image rêvée que l’on peut avoir des pays scandinaves), ce qui le rend d’autant plus plaisant à lire.

Ce polar m’a touché puisqu’il dépeint de nombreux travers actuels de toute la société mais garde une part d’humanité et ne cherche pas à en faire trop comme d’autres polars.