21 octobre 2012

Sérum - Saison 1 - Episode 2


Sérum – Saison 1 – Episode 2
Henri Loevenbruck & Fabrice Mazza

Genre : Policier / Thriller // 212 pages

4ème de couverture :
1773 : MESMER INVENTE L’HYPNOSE
1886 : FREUD INVENTE LA PSYCHANALYSE
2012 : DRAKEN INVENTE LE SÉRUM

Une injection.
Sept minutes pour accéder au subconscient d’Emily Scott.
Un carnet pour décrypter ses visions fantasmagoriques.
Quelques jours pour empêcher le pire.

Mais quand les morts suspectes se multiplient, le NYPD se pose une question : Arthur Draken est-il un psychiatre de génie ou un dangereux criminel ?


Mon avis :  

On reprend là où on a quitté les personnages à la fin du premier épisode. On retrouve Emily chez Draken pour un subir une injection de sérum qui va entrainer chez elle des visons. Le psychiatre à alors sept minutes pour les interpréter en en découvrir les messages cachés.

L’enquête de Lola Gallagher va alors, suite aux « traductions » de Draken, la mener sur la piste d’une société appelée « Exodus2016 » qui a pour but de dénoncer les travers de notre société économique.   

Dans ce second tome, on retrouve le même schéma que dans le précédent : des chapitres courts et rythmés,  une alternance des personnages qui ajoute au tempo de l’épisode comme dans une série TV. Et ç’est efficace.

Je dois bien avouer qu’après la lecture de ces deux premiers tomes, un sentiment d’addiction apparaît et on en redemande.

Sérum - Saison 1 - Episode 1


Sérum – Saison 1 – Episode 1
Henri Loevenbruck & Fabrice Mazza

Genre : Policier / Thriller // 182 pages

4ème de couverture :
1773 : MESMER INVENTE L’HYPNOSE
1886 : FREUD INVENTE LA PSYCHANALYSE
2012 : DRAKEN INVENTE LE SÉRUM

Une injection.
Sept minutes pour accéder au subconscient d’Emily Scott.
Un carnet pour décrypter ses visions fantasmagoriques.
Quelques jours pour empêcher le pire.

Mais quand les morts suspectes se multiplient, le NYPD se pose une question : Arthur Draken est-il un psychiatre de génie ou un dangereux criminel ?


Mon avis

Appelée sur une scène de crime, le détective Lola Gallagher découvre une jeune femme gravement blessée. Elle est transférée à l’hôpital. Elle se réveille amnésique.
Lola découvre alors une vidéo sur laquelle cette jeune femme est poursuivie par des inconnus. Il apparaît que ces gens lui en veulent car à peine sortie de l’hôpital, ils cherchent à nouveau à la faire disparaître.
Lola va alors l’emmener chez son ami le psychiatre Draken pour essayer de lui faire retrouver la mémoire. Qui est réellement cet homme ? Qui cherche à nuire à Emily ?

Il est vrai qu’avec le titre de ce premier opus, on peut rapidement faire le lien avec une série télévisée. Ce pilot met donc bien en place l’histoire et nous fait rencontrer les principaux protagonistes. Au final, ce premier tome est assez attrayant : du rythme, de l'action, du mystère, c’est bien écrit, des chapitres courts et une histoire qui se déroule à cent à l'heure.

Le parallèle avec les séries ne s’arrête pas tout à fait là puisque le livre se termine sur un cliffhanger qui laisse le lecteur sur sa faim. 

7 octobre 2012

Dans l'ombre de la ville


Dans l’ombre de la ville
James Conan

Traducteur : Hélène Morand
Genre : Policier / Thriller // 624 pages

4ème de couverture :
Un simple courrier peut changer une vie. Halcyon Crane découvre ainsi, en recevant la lettre d’un notaire, que sa mère qu'elle croyait morte vivait encore jusqu'il y a très récemment. Pourquoi son père, qu'il l'a élevée seul, lui a-t-il menti ? Qu'a-t-il pu arriver, trente ans plus tôt, pour qu’il décide de lui cacher la vérité ? Hallie part chercher des réponses sur une île isolée de la région des Grands Lacs, où sa mère a vécu et où l'attend le manoir dont elle a hérité. Là-bas, elle va comprendre que les secrets de sa famille sont étroitement liés à l'histoire des autochtones… et que d'étranges phénomènes sont sur le point de se produire…


Mon avis : 

Dans ce roman nous suivons Emily Strauss, une jeune journaliste ambitieuse, à la recherche jeune femme disparue, Anna Zemeckis. Son enquête a démarrée suite à une lettre envoyée par le père d’Anna au journal et du « pari » pris entre Emily et Joseph Pulitzer ; et l’entraîne dans différents milieux de Chicago.

Cette histoire est présentée à travers les visions de trois personnages, qui, chacun à sa façon nous fait découvrir la ville et ce qui s’y trame. Cette alternance de points de vue ne m’a pas permis de m’attacher aux personnages. De plus, je trouve que dans ce récit, ces changements cassent un peu le rythme au lieu de le créer.

L’histoire est assez facile et la résolution de l’histoire par Emily me paraît être une question de chance. L’intrigue est assez irrégulière. A mon sens, Elle démarre lentement pour devenir plus prenante dans le milieu et ralentir sur la fin. De plus, chose que je n’aime pas trop, on devine aisément le « méchant » de l’histoire très vite, ce qui gâche un peu l’histoire.

En revanche, ce qui est réussi dans ce roman est la reconstruction et restitution historique du Chicago du XIXème et de son ambiance typique. On ressent bien ici le travail de l’historienne Helen Rappaport et du journaliste William Horwood, les deux auteurs du livre.

Mon avis est donc assez mitigé sur ce roman. Il y a de bons éléments qui auraient pu rendre l’histoire plus prenante (notamment des personnages qui auraient pu être plus approfondis). Malheureusement, l’ensemble est assez « facile ».


18 septembre 2012

Comme ton ombre


Comme ton ombre
Elizabeth Haynes

Traducteur : Sylvie Schneiter
Genre : Policier / Thriller // 480 pages

4ème de couverture :
2003. Cathy, jeune femme extravertie, ne pense qu’à sortir et collectionner les amants. Lorsqu’elle rencontre le séduisant Lee, elle pense avoir trouvé l’homme parfait. Il est beau, intelligent, attentionné… Pourtant, Cathy ne parvient pas à être parfaitement sereine avec lui. Et lorsqu’elle parle de ses doutes à ses amies, toutes sous le charme, elle ne trouve aucun réconfort. 2007. Cathy a 28 ans mais en paraît 40. Paranoïaque, elle souffre de troubles obsessionnels compulsifs et refuse toute relation sociale, ne sortant plus que pour travailler. Toutefois, l’arrivée d’un nouveau voisin, avec qui elle lie connaissance, va l’amener à affronter ses angoisses ; c’est alors que l’ombre de Lee réapparaît dans sa vie…


Mon avis :  

Avant la lecture, ce polar m’intriguait. Je ressors emballé par cette lecture de ce thriller psychologique.

On y suit l’histoire de Cathy en deux temps : le premier entre 2001et 2004 et le second entre 2007 et 2010. Le récit alterne entre le passé de Cathy, et sa rencontre avec Lee, et son présent où elle tente de guérir tant bien que mal de ses blessures.
Ses deux périodes sont marquées dans le récit par des annonces de changement mais surtout par le fait que cela se ressente lors de l’écriture. En effet, l’auteure propose une écriture différente et une évolution du personnage en fonction qu’elle ait ou non vécue ces épreuves.

Ce premier roman est bon et propose une histoire qui fait froid dans le dos car, il me semble, très réaliste.
Car le problème qui est relaté est la violence conjugale. L’auteure propose une vision intéressante de la manière dont s’installe la violence dans un couple, comment est perçue la victime par son entourage et l’extérieur (police, justice), et nous propose un cheminement psychologique pendant et après les violences. On vit le déroulement d'un drame : de la descente aux enfers au le parcours qui suit pour essayer de s’en sortir, de se reconstruire  puis de dépasser tout cela.

Un thriller passionnant qui se lit bien. Un premier roman très réussi. Une auteure à suivre.

Le dernier homme bon


Le dernier homme bon
A.J. Kazinski

Traducteur : Frédéric Fourreau
Genre : Policier / Thriller // 712 pages

4ème de couverture :
Un tueur sévit à travers le monde, avec des cibles pour le moins singulières : médecins, militants des droits de l'homme, avocats, qui, tous, œuvrent pour le bien. Sur le dos de ces « hommes bons », d’étranges brûlures… Deux policiers, l’un danois, l’autre italien enquêtent sur ces meurtres, épaulés par une astrophysicienne, Hannah. Niels Bentzon et Tommaso di Barbara vont tout tenter pour retrouver les prochaines victimes et les protéger. Venise ou Copenhague, où aura lieu le prochain drame ? Personne ne prend au sérieux ces personnages un brin fêlés, dont la quête semble perdue d'avance... Une intrigue éblouissante qui mêle religion, ésotérisme et science, et un dénouement à couper le souffle !

Mon avis :  

Un policier italien pense avoir découvert un lien entre plusieurs meurtres commis dans différents pays. Dans l’incapacité de poursuivre seul l’enquête, il transmet ses dossiers à un collègue danois. A la différence des meurtres habituel, il apparaît que les victimes soient des personnes « bonnes ». Commence alors la recherche de la prochaine victime et non du coupable de tous ces meurtres.

Le roman nous entraine alors de découverte en découverte et nous faisant quelques rappel de culture G. Les personnages essaient tant bien que mal de suivre eux-mêmes une histoire qui s'emballe et qui les dépassent. Le roman est plutôt bien ficelé mais plus l’échéance fatidique arrive, plus les auteurs mélanges les théories religieuses et la réalité des sciences et de la physique ; et plus le lecteur se pose de question suite à cette accumulation de données.

Cela étant dit les auteurs ont réussi à construire un suspense qui nous entraîne à tourner les pages afin de savoir ce qu’il advient des personnages.
J’ai trouvé que les arguments religieux étaient un peu tirés par les cheveux et que la fin était assez saugrenue…

Au final, un bon moment de lecture mais je ne suis pas convaincu par la démonstration et la conclusion.

L’incroyable histoire de Halcyon Crane


L’incroyable histoire de Halcyon Crane
Wendy Webb

Traducteur : Alex Desjoy
Genre : Policier / Thriller // 384 pages

4ème de couverture :
Un simple courrier peut changer une vie. Halcyon Crane découvre ainsi, en recevant la lettre d’un notaire, que sa mère qu'elle croyait morte vivait encore jusqu'il y a très récemment. Pourquoi son père, qu'il l'a élevée seul, lui a-t-il menti ? Qu'a-t-il pu arriver, trente ans plus tôt, pour qu’il décide de lui cacher la vérité ? Hallie part chercher des réponses sur une île isolée de la région des Grands Lacs, où sa mère a vécu et où l'attend le manoir dont elle a hérité. Là-bas, elle va comprendre que les secrets de sa famille sont étroitement liés à l'histoire des autochtones… et que d'étranges phénomènes sont sur le point de se produire…

Mon avis :  

Halcyon « Hallie » James est le personnage principal du premier roman de Wendy Webb. Un beau matin, Hallie reçoit un courrier qui va bouleverser sa vie. En effet, sa mère disparue, est vivante et habite sur l’île du Grand Manitou (Ontario, Canada). Elle décide alors de se rendre sur l’île afin de découvrir pourquoi son père lui a caché la vérité.

Cet ouvrage gothique se passe dans le vieux manoir familial d’Hallie. Cette maison serait hantée et Hallie, possédant un don  particulier pour revivre des scènes du passé, va essayer d’emprunter le chemin de sa propre histoire.
L’auteure nous emporte du début à la fin dans un univers fantasmagorique  entremêlé d’intrigue et de fantastique.

Le résumé m’a intrigué sans créer une envie irrésistible de lire ce livre. Pourtant, le livre commence plutôt bien mais par la suite, le récit s’enlise. Malgré des effets de théâtralisation, il ne se passe pas grand chose et j’ai du me forcer pour aller jusqu’au bout de cette histoire.

Je suis assez étonné de retrouver ce roman classé en thriller. En effet, il y a bien une enquête menée par l’héroïne mais celle-ci a beaucoup moins d’importance que les évènements fantastiques qui se déroulent sur cette île mystérieuse.

12 juin 2012

Mélanges de sangs


Mélanges de sangs
Roger Smith

Traducteur : Mireille Vignol
Genre : Policier / Thriller // 360 pages

4ème de couverture :
Jack Burn, sa femme enceinte et leur petit Matt sont agressés un soir par deux membres du gang des Americans. Ex-marine réfugié en Afrique du Sud, Jack les tue... tous les deux. Le vieux veilleur de nuit Benny Mongrel a tout vu. Ancien du gang des 28, il vit dans l'enfer des Flats et, craignant de replonger, il se tait. Jusqu'au jour où le flic Gatsby Barnard l'interroge. La guerre est alors déclarée et tous les coups sont permis, d'autant plus que Barnard est lui-même sous la surveillance de Disaster Zondi, un enquêteur zoulou qui veut sa tête. Ce roman couronné par le Deutschen Krimi Preis sera adapté au cinéma avec Samuel L. Jackson dans le rôle de Disaster Zondi.


Mon avis :  

Ce roman noir est une excellente lecture. Roger Smith fait une entrée fracasante dans le paysage du polar noir avec ce premier roman !

Jack Burn vit au Cap suite avec sa famille suite à sa fuite liée à un hold-up qui a mal tourné aux Etats-Unis.
Un soir, lors du dîner, deux brigands, membres d’un des gangs les plus important de la ville, s’introduisent dans la maison et agressent la famille. En une fraction de seconde, Jack tue les deux agresseurs. Et la cavale devra reprendre…

A Jack Burn s’ajoute trois autres personnages prééminents : Gatsby Barnard, flic corrompu ; Benny Mongrel, ancien du gang des 28 et Disaster Zondi, flic intègre. Toute cette galerie de personnages va se rencontrer et leurs destins vont se nouer en créant une tension jusqu’au dénouement final.

Roger Smith a la capacité de dépeindre en peu de mots et de façon très réaliste la ville du Cap ainsi que les personnages et l’action qui bringuebale le lecteur.

Il nous propose un récit prenant et dynamique qui, avec un peu d’humour dans cette noirceur et cette violence, dresse un portrait à l’acide du Cap et de ses habitants. Tout se petit monde se retrouve plongé dans un univers de crime, de racisme, de pauvreté et corruption.

A coup sûr, un très bon polar et un auteur à suivre de près.

Les Anonymes


Les Anonymes
R.J. Ellory

Traducteur : Clément Baude
Genre : Policier / Thriller // 736 pages

4ème de couverture :
Washington. Quatre meurtres aux modes opératoires identiques. La marque d’un serial killer de toute évidence. Une enquête presque classique donc pour l'inspecteur Miller. Jusqu'au moment où il découvre qu'une des victimes vivait sous une fausse identité. Qui était-elle réellement ? Et ce qui semblait être une affaire banale va conduire Miller jusqu'aux secrets les mieux gardés du gouvernement américain… Une fois encore, R. J. Ellory pousse le thriller dans ses retranchements. Entre Robert Littell et James Ellroy, sur un arrière-plan historique qu'il serait criminel de divulguer ici, il imagine une intrigue magistrale, qui plonge au cœur du système politique américain.


Mon avis :  

Les Anonymes est un très bon roman de R.J. Ellory. Pas le meilleur mais très bien quand même.

Ellory nous propose un récit assez complexe avec de nombreux niveaux de lecture. Au départ on a un peu de mal à savoir où l’auteur veut nous emmener et la surprise finale est au rendez-vous ; et l’auteur nous y amène grâce à son style et à sa plume impeccable.

Tout commence avec des meurtres et on est loin de se douter de ce qui se cache derrière !

Le livre est construit sur un schéma avec une alternance de deux récits qui se font face et apportent des éclairages à chacune des parties. Sur la première moitié du livre, j’ai trouvé que le récit de l’enquête était trop souvent coupé par les chapitres des réflexions d’un des personnages. Même si ces questionnements livre un point de vue qui dénonce, ils nous éclairent sur le but de l’auteur et, une fois ces coupures passées, le livre se lit très bien. Les personnages de l'inspecteur Miller, un flic attachant, et de son partenaire, Roth, apportent une dimension humaine au récit.

C’est un polar de qualité à lire si vous n’avez pas peur de la longueur et que les complots politiques ne vous font pas peur. Ce nouveau roman me fait de plus en plus apprécier cet auteur. J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur  et la façon dont il traite le sujet. Il arrive à se renouveler et à nous offrir des récits, et des constructions différents à chaque lecture.

23 mai 2012

Cotton Point


Cotton Point
Pete Dexter

Traducteur : Anny Amberni
Genre : Policier / Thriller // 416 pages

4ème de couverture :
Paris Trout accepte de prêter aux nègres… à condition qu’ils le remboursent. N’obéissant qu’à sa propre loi, il assassine de sang-froid une jeune femme noire pour une affaire de créance oubliée. Ainsi vont les affaires dans cette petite ville du Midwest au milieu des années cinquante. À moins qu’enfin les mentalités ne changent et que l’on se décide à punir ce criminel trop arrogant…



Mon avis

Cotton Point est le nom d’une petite ville de Géorgie qui, au début des années 50, est rongée par la ségrégation. C’est dans cet univers qu’évolue Paris Trout, un commerçant de la ville, qui a pris pour habitude de prêter au noirs de la région. Il se fait un point d’honneur à toujours récupérer son argent mais lorsqu’un jeune noir lui rend sa voiture sans la payer suite à un accident, Paris Trout rend visite à la famille de ce jeune pour se faire payer. Il s’y rend accompagné d’un de ses hommes de main et la discussion vire au cauchemar et Rosie Sayers, jeune fille noire de 14 ans, est tuée par balles.

C’est le premier roman de Pete Dexter que je lis et j’ai trouvé cette lecture très forte.
L’auteur nous propose un récit à l’intrigue assez simple mais c’est dans simplicité que Pete Dexter s’exprime, analyse la société américaine des années 50, étudie la psychologie de ces personnages et dénonce la violence et le racisme.

Avec une écriture incisive et fluide, Pete Dexter construit un récit des plus prenant. Simplement en utilisant une écriture précise, et sans autres artifices, il arrive à maintenir l’attention du lecteur et de décrire des scènes marquantes.

La structure du livre apporte également plus de force à son récit en proposant de se focaliser par moment sur un personnage, sa psychologie, son comportement et son ambivalence.

Ce livre est un très bon roman qui amène de nombreuses réflexions. Un roman très fort, marquant et qui m’a fait découvrir un grand écrivain.

Un employé modèle


Un Employé Modèle
Paul Cleave

Traducteur : Benjamin Legrand
Genre : Policier / Thriller // 476 pages

4ème de couverture :
Christchurch, Nouvelle-Zélande. Célibataire, aux petits soins pour sa mère, Joe Middleton travaille comme homme de ménage au commissariat central de la ville. Ce qui lui permet d'être au fait des enquêtes criminelles en cours. En particulier celle relative au Boucher de Christchurch, un serial killer accusé d'avoir tué sept femmes dans des conditions atroces. Pourtant, même si les modes opératoires sont semblables, Joe sait qu'une de ces femmes n'a pas été tuée par le Boucher de Christchurch. Il en est même certain, pour la simple raison qu'il est le Boucher de Christchurch. Contrarié, Joe décide de démasquer le plagiaire. Et, pourquoi pas, de lui faire endosser la responsabilité des autres meurtres… Variation sublime sur le thème du tueur en série, ce roman d'une originalité confondante, au-delà des clichés du genre, révèle un nouvel auteur, dont on n'a pas fini d'entendre parler.

Mon avis

Paul Cleave nous propose un roman de serial killer raconté à la première personne. Nous allons enfin pouvoir savoir à quoi et comment pensent ces tueurs en série !
Cet aspect de l’histoire est attractif afin de suivre et découvrir les réflexions du tueur et sa version de l’histoire.

Le personnage principal est Joe Middleton qui bosse à plein temps jour et nuit : il est homme d’entretien dans un commissariat je jour et Boucher de Christchurch la nuit.
Il est persuadé que le monde tourne autour de lui et il s’estime très rusé puisque la police n’a aucun indice pour l’arrêter.
Le jour où un meurtre lui est collé sur le dos alors qu’il n’a rien à y voir, il va tout faire pour démasquer ce copycat.

Au fil des pages, ce personnage qui aurait pu être intéressant finit par tomber dans une lourdeur pénible et je dois dire que j’ai été un peu déçu par ce personnage de Joe qui ne m’a pas paru très captivant. Il m’est apparu plutôt mégalo et sans vrai profondeur.
De même certains personnages secondaires m’ont donné la même impression alors qu’ils sont intéressants et auraient mérité que leur caractère soit développé (notamment Mélissa et la mère de Joe).

Le récit réserve quand même quelques surprises dont un rebondissement de taille où un nouveau personnage entre en scène. Là aussi j’ai été déçu : on ne sait pas d’où sort ce personnages ni quelles sont ses motivations mais cela permet de redynamiser le récit et de mettre en place une « lutte de pouvoir » entre quatre personnages qui peuvent influencer sur le destin des autres. On se pose alors plusieurs questions : comment les choses vont se dérouler, qui va agir, et comment ?

L’ultime conclusion du roman n’est pas d’une grande originalité ni d’une grande surprise mais est bien amenée. Il est vrai que j’aurais apprécié et espéré une fin beaucoup plus immorale. Mais ça ne fait rien, j’ai bien apprécié l’humour décalé de l’auteur malgré tout.

Tu ne te souviendras pas


Tu ne te souviendras pas
Sebastian Fitzek

Traducteur : Jean-Marie Argelès
Genre : Policier / Thriller // 408 pages

4ème de couverture :
Célèbre avocat berlinois, Robert Stern a rendez-vous avec l'une de ses anciennes maîtresses dans une friche industrielle désaffectée. Elle vient accompagnée de Simon, 10 ans, qui s'accuse de sept meurtres… perpétrés quinze ans plus tôt ! Inconcevable. Et pourtant, sur les indications du garçon, Stern découvre un premier cadavre, celui d'un homme que Simon prétend avoir assassiné à coups de hache. Tout aussi incroyable, ce DVD que Stern reçoit le lendemain, une vidéo récente montrant, en pleine santé, son fils qu'il croyait mort. Hallucination ? Manipulation ? Délire paranoïaque ? Toutes les certitudes de Stern volent en éclats. Et cette voix qui lui demande : croyez-vous à la réincarnation ?

Mon avis

Dans cette histoire, Robert Stern, célèbre avocat berlinois, apprend que son fils mort il y a une dizaine d’année est peut être vivant. Pour le retrouver, il doit d’abord découvrir pourquoi Simon, 10 ans, s’accuse de meurtre commis il y a 15 ans et qui les a réellement perpétrés.

Cette histoire, à la frontière entre le rationnel et le fantastique, est des plus déconcertantes. Pendant tout le livre, on se demande vraiment où l’auteur nous emmène.
J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman, sa structure me semblait un peu maladroite et artificielle. A la lecture de cette histoire, on ne sait jamais trop où se situer. Est-on dans un thriller fantastique, a-t-on affaire à une histoire de métempsychose ? L’histoire est toujours entre deux eaux et le lecteur dans un peu dans le brouillard, alors on continue à avancer en espérant que tout finisse par s'éclaircir.

Le récit est également truffé de coïncidences qui se greffent trop bien dans l’intrigue. De plus, beaucoup de rebondissements ne sont que passagers et ne font pas durer le suspens. Ajoutez à cela quelques longueurs, on obtient un suspens qui pers de son intensité et une histoire qui perd en cohérence.
Cette lecture a été une déception. Je n'ai rien trouvé de très crédible dans cette histoire assez poussive, du début à la fin. 

La onzième plaie


La Onzième Plaie
Aurélien Molas

Genre : Policier / Thriller // 500 pages

4ème de couverture :
Dans un Paris survolté en proie à une crise sociale sans précédent, la violence éclate à chaque carrefour : partout, des voitures brûlent, des bandes de casseurs se livrent au pillage et au vandalisme. Les flics, débordés, s'engagent avec l'énergie du désespoir dans une croisade sans merci. Un thriller crépusculaire et fulgurant, premier roman d’un jeune auteur français dont on n'a pas fini de parler.


Mon avis
  
Jeune auteur, Aurélien Molas, signe avec ce premier roman, un livre dur, bouleversant, d'une force certaine et brillamment maîtrisé.

Il nous fait découvrir un univers noir à travers les enquêtes des trois inspecteurs, tous torturés, cherchant à chasser leurs démons du passé.

C’est un livre violent mais c'est le sujet abordé qui l’est. Et je trouve que l’auteur ne cède pas à la surenchère de violence. Il arrive à décrire des atrocités sans pour autant donner dans le glauque. Il est vrai que certains passages sont très durs et presque insupportables mais c’est avant tout un polar avec une intrigue menée intelligemment et bien documentée ce qui lui donne cette force.

La plume de l’auteur est vive et directe et vient supporter le récit dans cette enquête rythmée.

Dans ce livre Aurélien Molas met l’accent sur la tension que subissent ses personnages pour sauver ces enfants mais grâce à son écriture, cette « pression » se propage vers le lecteur et le malmène au cours de sa lecture. On est bouleversé par ce qui arrive à ces enfants et, comme les inspecteurs progressent dans leur enquête, le lecteur tourneles page afin de savoir ce qui va advenir de ces tortionnaires.

Ce nouvel auteur est une belle découverte et je serais au rendez-vous avec le prochain : Les Fantômes du Delta.