8 février 2012

Arrêt Wagram


Arrêt Wagram
Samuel Delage

Genre : Policier / Thriller // 250 pages
4ème de couverture :

Menacé par une puissante organisation l'obligeant à se livrer à un trafic d'oeuvres d'art, Yvan Sauvage doit disparaître sans un mot et tout abandonner. Ses ravisseurs prétendent détenir sa fille, Aurélia. Dans un chassé-croisé entre Paris et New York où se mêlent argent, pouvoir et recherche scientifique, Yvan arrivera-t-il à s'extirper de cette vaste toile d'araignée et à retrouver sa fille ?

Mon avis :  
  
J'ai beaucoup aimé ce livre, une jolie découverte de ce jeune auteur.

Yvan Sauvage, expert en art, essaye de reconstruire sa vie avec sa femme depuis l’enlèvement de leur fille. Un an après ce drame, Yann est menacé par des ravisseurs qui veulent qu’il mette son expertise au profit d’une organisation de malfaiteurs afin de revoir sa fille vivante et qu’il n’arrive rien à sa femme…

Le lecteur est plongé directement dans l’intrigue, dès la première page. Nous n’avons pas eut le temps d’être présenté au personnage qu’il faut déjà embarquer à bord d’un avion et nous voilà alors plongé dans une course effrénée ! Cette lecture commence très vite et aucun temps mort n’est accordé aux personnages.

L’intrigue, mêlant art et génétique, est très intéressante et très bien menée, bien documentée et ce qui aurait pu alourdir le récit (notamment la partie génétique) en explications se lie très bien au reste de l’histoire.

L’auteur utilise de nombreux flash-back pour dérouler son histoire mais aussi pour présenter ses personnages et nous apprendre juste ce dont nous avons besoin pour expliquer leurs actes.
Un des points qui ma gêné au début de ma lecture est le fait que le changement de personnage n’est pas assez marqué. En effet, les paragraphes s’enchainent malgré le changement de personnage. Cela surprend un peu et manque un peu de « clarté » mais ne casse pas le rythme du récit.

Arrêt Wagram est un moment de lecture très agréable. Le rythme du récit est fulgurant, sans temps mort et le scénario très habile. 

Leïlan, intégrale


Leïlan
Magali Ségura

Genre : Fantasy // 689 pages
4ème de couverture :

Il est un royaume mystérieux que l’on nomme Leïlan, le pays des Illusions.
Depuis qu’un drame affreux a frappé la famille royale, les frontières sont fermées et le peuple est opprimé par l’infâme duc Korta.
Une rencontre pourrait tout changer : celle d’un jeune messager, Axel, et d’une fascinante jeune fille aux yeux bleus. Mais un secret entouré de sorcellerie les sépare et rend leur amour impossible. C’est alors que surgit un justicier insaisissable qui met les hommes du duc en échec. Qui est ce héros dont l’identité cachée est jalousement défendue ? Quelle est cette formidable compagnie qui partage ses exploits ? Sauront-ils contrer le destin tragique qui empêche l’espoir de renaître ?

Mon avis

Voilà donc une trilogie de Fantasy qui commence : un gentil héros, une belle et mystérieuse jeune fille, un peuple opprimé par un méchant duc, de la magie, du suspense et du mystère. Un cocktail assez classique en somme.

Une grosse déception pour ma part. Cela avait pourtant bien commencé et la lecture se déroule bien au début tout en sachant que c'est plutôt destiné à un jeune public.

Mais à partir de la seconde partie, c'est vraiment devenu n'importe quoi pour ma part.
 Des répétitions à longueur de temps : à chaque fois que Eléa et Axel se croisent, on a le droit à des « tu-es-beau/belle-et-je-suis-fou-d’amour-pour-toi-mais-je-ne-peu-pas-te-dire-qui-je-suis » pendant plusieurs pages, ce qui vient alourdir le récit. Il en est de même pour Jerry et Korta pour lesquels nous avons beaucoup trop de répétitions sur leurs caractères.

L’intrigue est plutôt originale mais le dénouement est  plus que prévisible ; on sait comment cela va se finir.
Même si cette trilogie ne révolutionne pas le genre, il y a des trouvailles assez sympathiques.

Le bleu est une couleur chaude


Le bleu est une couekuer chaude
Le bleu est une couleur chaude
Scénariste : Julie Maroh
Dessinateur : Julie Maroh
Genre : Roman graphique
Editeur : Glénat
Planches : 152

Résumé :
« Mon ange de bleu
Bleu du ciel
Bleu des rivières
Source de vie… »
La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir. Elle lui permettra d’affronter enfin le regard des autres.

Mon avis

« Le bleu est une couleur chaude » nous raconte l’histoire de Clémentine et d’Emma, deux filles qui s’aiment. Leur histoire est compliquée et l’on sait dès le départ qu’elle finira mal.
On découvre leur histoire à travers le journal intime de Clémentine. Le scénario nous permet de comprendre les difficultés d'assumer son homosexualité vis à vis de la société, de ses proches mais surtout vis à vis de soi-même.

Cette histoire est racontée avec beaucoup de sincérité et est servie par des dessins d’une grande finesse.
Les expressions des visages et les regards transmettent des émotions avec justesse et délicatesse. De nombreux non-dits transparaissent grâces à ces expressions

L’ambiance de cette BD est bien mise en avant grâce aux noirs et blancs ainsi qu’aux touches de bleu qui viennent parsemer le récit de touche d’amour.

Une très belle bande dessinée qui nous pousse à la réflexion. J’ai hâte de voir comment Adbéllatif Kéchiche va adapter cette histoire pour le cinéma (cf. le site de l'auteure).

Chroniques Diplomatiques, tome 2


Chroniques Diplomatiques
Tome 2
Scénariste : Abel Lanzac
Dessinateur : Christophe Blain
Genre : Polar / Thriller
Editeur : Dargaud
Planches : 104

Résumé :
Arthur Vlaminck, le conseiller du ministre des Affaires étrangères en charge du langage, doit préparer les nouveaux discours du ministre. La crise du Lousdem est au coeur des préoccupations : les Américains menacent de déclencher une guerre à laquelle s'opposerait le gouvernement français. Le ministre, Taillard de Worms, s'apprête justement à prendre la parole à ce sujet au siège de l'ONU, à New York. Mais toute cette agitation ne semble guère perturber un nouvel hôte du Quai d'Orsay : un chat qui s'est pris d'affection pour le directeur de cabinet !

Mon avis :

Voici venu le second et dernier tome des Chroniques diplomatiques d’Abel Lanzac et Christophe Blain.

Ce tome raconte comment Alexandre Taillard de Vorms, ministre des affaires étrangères français, a défié New-York, les Etats-Unis et le reste du monde en opposant le véto de la France à l’invasion de l’Irak. Ce discours à l’ONU va rappeler au monde la position de la France dans cet emballement de l’Histoire.

Les dialogues et envolées lyriques du ministres ainsi que les anecdotes sont cocasses. C’est un tome à la fois comique et politique. Par exemple, la leçon de géopolitique au Club Med est amusante.
Le passage dans lequel le directeur de cabinet envoie la conseillère qui l’agace passer un mauvais quart d’heure est hilarante.

Ce que l’on nous montre ici fait parfois peur (comment les politiques s’approprie des infos et les retransmette à côté des réalités) mais c’est toujours hilarant

Du coté graphique, c’est très bon aussi. On ressent bien le mouvement  et la «pression » que veulent faire passer les auteurs. Les onomatopées sont également bien présentes et appuient le récit. Elles viennent même supplanter le récit dans certaines situations.

Un très bon tome intelligent et plaisant. Une totale réussite.