Un Employé Modèle
Paul
Cleave
Traducteur : Benjamin
Legrand
Genre : Policier / Thriller // 476 pages
4ème
de couverture :
Christchurch,
Nouvelle-Zélande. Célibataire, aux petits soins pour sa mère, Joe Middleton
travaille comme homme de ménage au commissariat central de la ville. Ce qui lui
permet d'être au fait des enquêtes criminelles en cours. En particulier celle
relative au Boucher de Christchurch, un serial killer accusé d'avoir tué sept
femmes dans des conditions atroces. Pourtant, même si les modes opératoires
sont semblables, Joe sait qu'une de ces femmes n'a pas été tuée par le Boucher
de Christchurch. Il en est même certain, pour la simple raison qu'il est le
Boucher de Christchurch. Contrarié, Joe décide de démasquer le plagiaire. Et,
pourquoi pas, de lui faire endosser la responsabilité des autres meurtres… Variation
sublime sur le thème du tueur en série, ce roman d'une originalité confondante,
au-delà des clichés du genre, révèle un nouvel auteur, dont on n'a pas fini
d'entendre parler.
Mon avis :
Paul Cleave nous propose un roman de serial killer
raconté à la première personne. Nous allons enfin pouvoir savoir à quoi et
comment pensent ces tueurs en série !
Cet aspect de l’histoire est attractif afin de suivre
et découvrir les réflexions du tueur et sa version de l’histoire.
Le personnage principal est Joe Middleton qui bosse à
plein temps jour et nuit : il est homme d’entretien dans un commissariat
je jour et Boucher de Christchurch la nuit.
Il est persuadé que le monde
tourne autour de lui et il s’estime très rusé puisque la police n’a aucun
indice pour l’arrêter.
Le jour où un meurtre lui est
collé sur le dos alors qu’il n’a rien à y voir, il va tout faire pour démasquer
ce copycat.
Au fil des pages, ce personnage
qui aurait pu être intéressant finit par tomber dans une lourdeur pénible et je dois dire que j’ai été un peu déçu par ce personnage de
Joe qui ne m’a pas paru très captivant. Il m’est apparu plutôt mégalo et sans
vrai profondeur.
De même certains personnages secondaires m’ont donné
la même impression alors qu’ils sont intéressants et auraient mérité que leur
caractère soit développé (notamment Mélissa et la mère de Joe).
Le récit
réserve quand même quelques surprises dont un
rebondissement de taille où un nouveau personnage entre en scène. Là aussi j’ai
été déçu : on ne sait pas d’où sort ce personnages ni quelles sont ses
motivations mais cela permet de redynamiser le récit et de mettre en place une
« lutte de pouvoir » entre quatre personnages qui peuvent influencer
sur le destin des autres. On se pose alors plusieurs questions : comment
les choses vont se dérouler, qui va agir, et comment ?
L’ultime conclusion du roman n’est pas d’une grande
originalité ni d’une grande surprise mais est bien amenée. Il est vrai que
j’aurais apprécié et espéré une fin beaucoup plus immorale. Mais ça ne fait
rien, j’ai bien apprécié l’humour décalé de l’auteur malgré tout.