24 février 2011

La conspiration du temple

La Conspiration du Temple
Steve Berry


Genre : Thriller  // 662 pages
Traducteur : Françoise Smith


4ème de couverture :


La ministre suprême de la jeune Fédération d'Asie centrale a des rêves de grandeur : depuis sa capitale Samarcande, elle veut envahir ses voisins afghans et iraniens. Mais pour lancer les opérations militaires, il lui faut réunir les huit décadrachmes de Poros, ces médaillons frappés à l'époque d'Alexandre le Grand. Comment huit pièces archéologiques pourraient mettre l'Asie centrale à feu et à sang ? C'est l'énigme que doit résoudre Cotton Malone, ex-agent du ministère de la Justice américaine, tandis que, dans l'ombre, une organisation secrète prépare en silence un complot terrifiant...




Mon avis : 


« La Conspiration du Temple » est ma première lecture de Steve Berry.

Ce roman met en scène Cotton Malone et ses amis ; ainsi qu’Irina Zovastina (Premier Ministre de la Fédération d’Asie) et Enrico Vincetti (ancien bactériologiste de Saddam Hussein et dirigeant de la ligue vénitienne).

L’auteur se base sur un fait historique et à partir de là, imagine tout un tas d’aventures. Ici, Malone et ses amis vont devoir résoudre une énigme datant de l’époque d’Alexandre le Grand tout en empêchant Zovastina de mener une guerre bactériologique pour reconstituer l’empire l’Alexandre le Grand.

C’est un livre plein d'aventures entrecoupées de réflexion, d’action, de suspense, de poursuite et de retournement de situations. Les indices et les clés de l’énigme sont distillés au fil de la lecture et nous donnent envie d'aller plus loin.
Ce livre est le troisième des aventures de Cotton Malone. Mais ne pas avoir lu les précédentes n'est pas un handicap à la compréhension même s’il y a quelques allusions aux précédentes aventures.

A la fin du livre, j’ai bien aimé que l’auteur fasse la part de réalité et de ce qui a été romancé pour nous permettre de nous y retrouver. Ainsi, on va réapprendre l’histoire d’Alexandre Le Grand.

Pour finir, j’ai passé un bon moment de lecture. Le rythme rapide et les rebondissements vous changent les idées.

Je prends rendez-vous avec Cotton Malone pour de futures lectures.

18 février 2011

Un homme très recherché



Un Homme très recherché
John Le Carré
Genre : Littérature  // 416 pages
Traducteur : Mimi et Isabelle Perrin


4ème de couverture :


Issa arrive à Hambourg où son père, colonel soviétique à présent décédé, lui a laissé un compte contenant de l'argent de trafics mafieux. Il est accompagné d'Annabel, son avocate. Ils rencontrent le banquier Tommy Brue. Ce trio désespéré d'âmes innocentes devient la marionnette d'espions de pays différents qui, sous couvert de lutter contre le terrorisme, s'affrontent entre eux.


Mon avis

L’ « homme très recherché » de John Le Carré est Issa, jeune musulman d'origine tchétchène, un clandestin échappé des prisons russes et turques. Ce dernier trouve refuge chez Annabel, une jeune avocate militante d'une association d'aide aux immigrés qui remue ciel et terre pour lui venir en aide. Elle fait alors appel à Tommy Brue, patron d’une banque d'origine britannique, qui a hérité des « affaires » de son père, très liées à la mafia russe.
Dès que ces personnages entrent en interaction, on voit se profiler des relations complexes car les services secrets de divers gouvernements commencent à s'intéresser à eux.

"Un homme très recherché" est ma première approche de John Le Carré. J’ai trouvé la lecture plaisante dans la mesure où les personnages et leurs réactions prennent le pas sur l’intrigue. Ainsi on s’attache plus facilement à ces personnages humains.
J’ai également bien aimé le fait que les différentes histoires individuelles des personnages se rejoignent dans l’intrigue en les bousculant et en faisant des « dégâts » dans leurs approches et leur idéaux.

En revanche, j’ai eu un peu de mal avec les descriptions des relations entre les agences et leur fonctionnement, que c’est compliqué ! De plus l’histoire est relativement lente et cela ne m’a pas aidé à avancer rapidement dans ma lecture.

13 février 2011

Block 109 : Opération Soleil de Plomb

Block 109
Opération Soleil de Plomb
Scénariste : Vincent Brugeas
Dessinateur : Ronan Toulhoat
Genre : Guerre
Editeur : Akiléos
Planches : 68
Résumé :
Octobre 1946, la SS entre au Congo belge, afin de prendre le contrôle de ses mines d uranium et de coltan. Sur place, la résistance commandée par le colonel Leclerc, met les forces allemandes à rude épreuve. Le Reich décide alors d y envoyer une unité constituée d hommes des Légions pénales. Sa mission : trouver Leclerc et ses hommes, et les éliminer.

Dans l'univers uchronique de Block 109, Opération Soleil de plomb vous plongera au cour des ténèbres africaines, dans une chasse à l'homme acharnée.

  
Mon avis

« Opération Soleil de Plomb » est le troisième one-shot dans l’univers de Block 109. Hitler a été assassiné mais d’autres Nazis ont pris sa suite. Cette fois, les auteurs prennent la direction de l’ex-Congo belge où des officiers nazis difficilement contrôlables ont été envoyés pour se débarrasser définitivement du général Leclerc qui cause bien du souci au Reich. Mais c’est sans compter sur les volontés d’un peuple africain bien décidé à ne pas se laisser faire…

J'ai adoré cette uchronie qui est beaucoup plus proche de l'univers de l'excellent « Block 109 » que ne l'était « Etoile rouge » (qui, je dois le dire, m’avait un peu déçu).

« Opération soleil de plomb » est une vraie mission de guerre. On y retrouve des armes, des explosions, du sang, des innovations technologiques, de l’action, du suspens, des mercenaires, une lutte fratricide entre les SS et le nouvel ordre teutonique et un peuple souhaitant reconquérir ses terres. L’album est mené à cent à l’heure et le suspense grandit au fil des pages.

Les auteurs nous gratifient d’un scénario de haute qualité et bien ficelé ; ainsi que de dessins de style crayonnés superbes et des couleurs qui font ressortir à merveille l'ambiance de cette guérilla africaine.

Les couleurs utilisées créent l’ambiance de chaque album. « Block 109 »  bénéficiait  d’une ambiance issue de l’utilisation du jaune et du noir avec des pointes de rouge. Dans « Etoile Rouge », là aussi les couleurs (rouge et noir) étaient bien utilisées et rendait une ambiance particulière.
« Opération Soleil de Plomb », bénéficie quand à lui du vert qui crée à nouveau une superbe ambiance.

Au final, une mission rondement menée qui laisse présager de bonnes aventures très rapidement car les auteurs nous font le plaisir d’avoir opté pour un rythme de production très intéressant pour découvrir cet univers.
Vivement la suite pour voir ce qui est passé par les méninges des auteurs pour « New-York 1947 » et « Ritter Germania »

La confrérie du crabe, tome 3 : Troisième partie

La Confrérie du Crabe
Tome 3 : Troisième Partie
Scénariste : Mathieu Gallié
Dessinateur : Jean-Baptiste Andreae
Genre : Fantastique / horreur
Editeur : Delcourt 
Planches : 54
Résumé :
Pourquoi ont-ils fait ce même rêve ? Pourquoi ont-ils été transférés dans ce monde ? Qui se cache derrière cette machination ? Sous l'emprise du crabe qui les ronge de l'intérieur, les enfants ne comprennent toujours pas ce qui leur arrive. Pourtant, ils ont les cartes en main depuis le début, ils ont affronté mille épreuves qui étaient autant de réponses... des réponses qu'ils n'osent s'avouer.


Mon avis
Dans ce tome final, l’album des réponses, il reste encore aux garçons à vivre quelques aventures  et affronter leur ennemi ultime afin de terminer leur « quête ».
Dans cet opus, la métaphore du crabe se veut plus directe et les garçons vont avoir un brusque retour à la réalité…

A la différence des deux autres tomes, les références imaginaires ont été abandonnées. Cela sert bien le récit puisque cela redonne une réalité au crabe.

Les deux auteurs nous offrent un superbe album qui apporte les réponses tant attendues. Comme dans les tomes précédents, le scénario est très bon et le langage employé permet d’ancrer le récit dans le réel alors que les garçons naviguent dans un univers loin de la réalité. Les dessins et couleurs sont toujours très bons et suscitent de nombreuses émotions.

La fin du récit est assez inattendue compte tenu des aventures vécus par ces cinq compagnons de la confrérie mais elle est très forte car, à l’instar, des garçons tout au long du récit, elle apporte de l’espoir

En résumé cette série aborde un sujet assez dur mais en fait ressortir beaucoup d’espoir. L’osmose parfaite entre les deux auteurs nous donne au final une série des plus intéressantes.

La confrérie du crabe, tome 2 : Deuxième partie

La Confrérie du Crabe
Tome 2 : Deuxième Partie
Scénariste : Mathieu Gallié
Dessinateur : Jean-Baptiste Andreae
Genre : Fantastique / horreur
Editeur : Delcourt 
Planches : 54


Résumé :
Bernardino, Jarvis, Nicolo et Côme, cinq enfants hospitalisés, toujours sous l'emprise du crabe, ne comprennent pas pourquoi ils ont été transférés après leur opération dans ce monde peuplé de monstres... Est-ce le choc de l'anesthésie ? Ou sont-ils en partance pour un au-delà fantastique ? Entre la vie et la mort, chacun ignore ce dont il est capable...

Mon avis

Dans ce second tome, les garçons se réveillent prisonnier d’un savant fou. Il vient de donner vie à une créature. Cette dernière, une petite fille, est persuadée que les garçons sont ses frères. Dracula refait son apparition et réclame les garçons qui lui avaient échappés.

Le voyage des garçons continue et, loin de répondre à toutes les questions que nous nous posons, il sème encore un peu plus le doute. On ne sait toujours pas dans quel univers les enfants se sont perdus. Sont-ils vivants ? Morts ? Sont-ils en plein rêve, en plein cauchemar ou délirent-ils ? En tout cas l’espoir est là et nous les suivons sur ce chemin semé d’embuches qui ne les avancent, pas plus que nous, sur leur « quête » et les met en danger
.
En effet, comme dans le premier opus, le bestiaire d’horreur est revisité. Dans ce tome on retrouve Frankenstein dont le mythe est revisité, ainsi que celui des morts-vivants.

Les dessins sont toujours aussi beaux. Les couleurs, toujours superbes permettent de nous entrainer dans cette histoire et cet univers fantastique et poétique.

A la fin du tome, on n’en sait pas beaucoup plus sur les desseins de l’institut et ce qu’est cet univers dans lequel évoluent les garçons mais cela nous pousse à vouloir en savoir plus et à lire la conclusion de cette série.

La confrérie du crabe, tome 1 : Première Partie

La Confrérie du Crabe
Tome 1 : Première Partie
Scénariste : Mathieu Gallié
Dessinateur : Jean-Baptiste Andreae
Genre : Fantastique / horreur
Editeur : Delcourt 
Planches : 54
Résumé :
Quatre enfants hospitalisés révèlent à un nouveau venu la vérité sur son état de santé : s’il partage la même chambre qu’eux, c’est que lui aussi est sous l’emprise du Crabe. Ils le désignent comme le cinquième membre de leur confrérie dont le but est de combattre le monstre ultime. En partance, sans le savoir, pour un étrange voyage, tous ignorent ce dont ils sont capables et ce qu’ils vont affronter…


Mon avis :  

Voilà un album qui vous plonge dans l'ambiance d’un thème très dur.
Le décor de cette histoire est un institut spécialisé pour enfants atteints d’une maladie grave : le crabe. Ce crabe qui ronge de l’intérieur cinq enfants est une métaphore assez évidente du cancer.

Le récit est très bien amené et bien distillé. La maladie n’est qu’un prétexte pour entrer dans un monde étrange et fantastique suite à une opération chirurgicale délicate. Dans cet univers, les enfants croisent vampire (Dracula), loup-garou et succubes dans une maison hantée. On ne comprend pas encore quel est le destin de ces enfants, ce qu’ils font dans cette maison, ni quel rapport elle a avec l’institut et son terrible projet. Toutefois, ces enfants ont tous une forte personnalité et veulent croire en leur guérison.

Les dessins créent une ambiance assez « glauque » et révèlent de nombreuses émotions grâce à une mise en couleur changeante au gré des ambiances.

Ce premier tome met en place l’histoire et sa lecture nous pousse à continuer et à découvrir ce qui arrive à ces garçons.
Bref, un tome aussi prenant que surprenant et dont on ne sait vraiment pas où il va nous emmener. 

Cathares, tome 1 : Le sang des martyrs

Cathares
Tome 1 : Le Sang des Martyrs
Scénariste : Bruno Falba
Dessinateur : Fabio Bono
Genre : Historique
Editeur : Glénat 
Planches : 48


Résumé :


Tout commence un jour de mai 1242 dans un village perdu au milieu des champs. Ce jour-là, des chevaliers cathares libèrent dans le sang trois "purs" que des dominicains destinaient à la question. Pour la royauté et sa sainte Église catholique, ce fait d’armes ne peut rester impuni. S'ils ont depuis longtemps fait plier les hérétiques, ils n'ont jamais réussi à s'emparer du trésor des cathares, seul moyen de les faire rompre.

Mais depuis peu, le roi Louis IX a gagné un cathare à sa cause. las de cette guerre sans fin, ce dernier est prêt à trahir les siens, pour le bien de tous, pense-t-il. Ecoutons sa confessions...


Mon avis

« Le scénariste Bruno Falba se livre dans Cathares à un intéressant exercice de style : il confie le rôle de narrateur au personnage du traître, qui agit à visage découvert au cœur de l'action sans que l'on ne sache jamais qui il est. Fabio Bono sublime le récit par son dessin d’une redoutable efficacité. » Glénat

Après « Confessions d’un Templiers » Falba et Bono reviennent avec une nouvelle série historique tournant autour du thème compliqué et délicat des Cathares.

Dès la première page l'histoire s'installe et garde un rythme énergique tout au long de la lecture. Les deux auteurs nous présentent le siège de Montségur où le drame des Cathares va se jouer. Comme on  peut le lire sur le site de Glénat, Falba a fait le choix de donner la parole au traître, ce qui n’est pas commun mais donne un point de vue très intéressant. On ne sait pas qui il est et une fois la BD refermée on reste un peu dans le doute sur son identité et surtout de ses motivations.

L’histoire racontée ici est prenante et passionnante. Elle est très documentée et retrace les derniers grands moments de résistance Cathares.

Concernant le dessin de Bono, on retrouve des similitudes avec « Confessions d'un Templier » : on peut trouver certaines ressemblance entre les personnages. Au-delà de ça, les personnages, les décors et l’ambiance de l’époque sont bien retranscrits et me paraissent réalistes.

« Cathares » est une très bonne BD. De l'association de Falba et Bono sont nés plusieurs petits bijoux qui nous réjouissent. J’attends donc la suite avec impatience.

Neige

Neige
Maxence Fermine
Genre : Littérature  // 96 pages

4ème de couverture :

Dans le Japon raffiné du XIXe siècle, le jeune Yuko a choisi sa voie : il sera poète, contre l’avis de son père. Soseki, l’ancien samouraï et vieux peintre aveugle, lui enseignera l’art du haïku. Entre les deux hommes plane l’image obsédante d’une femme disparue dans la neige… une langue épurée, concise et sans artifices, qui parle d’amour de la vie et de quête d’absolu.



  
Mon avis

Maxence Fermine a une écriture simple mais recherchée et qui va à l’essentiel. Rien ne manque, tout et dit dans ce peu de lignes.
C’est une histoire de poésie, de recherche de soi et d’amour. Ce livre parle aussi de la contemplation des choses qui nous entourent et qu’il faut apprendre à regarder passer le temps pour les apprécier pleinement.
Lors de la lecture on a l’impression de se promener dans les paysages décrits et de voyager avec Yuko, cette espèce de funambule des mots.

Avant de commencer la lecture, Je pensais trouver dans le récit une aide à la compréhension des haïkus pour les apprécier pleinement mais je n’ai pas réussi à trouver ce que je cherchais. De plus, le livre est très court : 96 pages mais est composé de brefs chapitres (parfois de 2 lignes) et on a pas le temps de se plonger totalement dans la lecture et de profiter de ces instants zens car cela accélère le déroulement de l’histoire.

En résumé, ce livre m’a beaucoup plu. Pas totalement séduit, mais beaucoup plu et cette lecture me donne envie de découvrir d'autres livres de cet auteur puisque c’était son premier essai.

PS : l'introduction du symbole de la croix dans cette histoire japonaise me paraît curieux.

La Moïra

La Moïra
Henri Loevenbruck
Genre : Fantasy  // 786 pages

4ème de couverture :

L'enfant s'appelle Aléa... Jeune orpheline de treize ans, elle hérite d'un don étrange et se retrouve au centre d'intrigues qui la dépassent. Sur l'île de Gaelia, politiciens et religieux convoitent son pouvoir et redoutent cette élue aux facultés uniques qui pourrait changer la face du monde... Tandis qu'une armée est en marche pour reconquérir l'île volée à ses ancêtres, Aléa a désormais maints ennemis : les Soldats de la Flamme, des fanatiques religieux, le Conseil des druides, qui lui envient son don, ou encore les terribles guerriers de Maolmòrdha! Alors qu'Aléa fuit la mort qui la traque sans pitié, dans l'ombre, tel le reflet d'un miroir, une louve solitaire vit une aventure étrangement parallèle à la sienne. Quelle merveilleuse énigme relie leurs existences? Quelle destinée unique attend la louve et l'enfant?


Mon avis

Lorsque Aléa, une jeune orpheline, hérite d'un don qu'elle ne saisis pas, le destin de Gaelia (un Irlande imaginaire) est sur le point de basculer. Navigant au milieu des jeux de pouvoir que se livrent les druides et les différents dirigeants, Aléa va progressivement embrasser son destin tout en essayant d'échapper à ceux qui en ont après elle. Bien au-delà des luttes politiques, un ennemi bien plus dangereux a décidé de conquérir l'île de Gaelia, un ennemi que même la Moïra et les druides ne semblent pouvoir stopper...

C’est, à mon sens, une histoire plutôt classique, aussi bien sur la forme que sur le fond, mais qui se révèle prenante de bout en bout. En effet, l’univers et les personnages sont bien décrits et attachants. Plus l'histoire avance et plus on a de mal à reposer le livre tant il nous tarde de voir comment va se conclure l'épopée de la jeune Aléa.

Le récit souffre cependant de certaines longueurs mais reste très bien construit. Mais, je suis resté sur ma faim lors du dénouement. De plus, plein de choses ont été abordées sans que l’on ait plus d’informations alors que l’on aimerait en avoir (je pense au silves et aux artefacts, notamment).

Pourtant le Cycle de la Moïra a une originalité : les loups. Au départ, je pensais que les loups allaient avoir une place plus importante dans le récit mais on dirait que c’était principalement une astuce pour se différencier des autres récits de Fantasy.

Le livre est aussi truffé de références à Tolkien : un groupe disparate (druides, barde, nains, guerriers) réunis autour d’un sauveur (Aléa) et qui combat le mal (Maolmordha) et ses armées (Gorgûns et Hérillims).
On y trouve aussi des évocations des traditions celtiques, à commencer pas les druides ; mais aussi des fêtes de Lugnasad et de Beltane.

A vos souhaits

A Vos Souhaits
Fabrice Colin
Genre : Fantasy humoristique // 336 pages

4ème de couverture :

Tout le monde connaît Newdon, la fabuleuse cité où se côtoient humains et créatures enchantées. Mais connaissez-vous John Moon ? Il est entraineur d’une équipe d’ogres complètement abrutis, derniers de leur championnat. Et Vaughan, l’elfe qui vient de tripler sa première année d’Ecole de Magie ? Ou encore Gloïn MacCough, le nain qui fait faner les fleurs rien qu’en les regardant ? Alors que ce trio pathétique est réuni devant quelques pintes au pub du coin, le Diable arrive en ville, à la recherche d’une clé qui permettrait d’ouvrir les portes des Enfers. Et le dessein moqueur a jeté son dévolu sur nos amis pour déjouer ses plans…

Mon avis :  

Ce livre est plein d’humour. Il y a du comique dans les situations et dans les dialogues vifs.
Les personnages principaux, armés de maladresses et portés sur la boisson incarnent les parfaits anti-héros. De plus, le roman est peuplé d’autres personnages complètement décalés. Le tout donne quelque chose d’assez loufoque.

Dans "A vos souhaits", l'absurde est de mise, mais souvent cultivé avec talent. Le roman est aussi parsemé de bonnes trouvailles qui nous tiennent en haleine jusqu’au dénouement.

L’histoire de Fabrice Colin est imprégnée de nombreuses interrogations sur le rôle du créateur et sur le fatalisme, qui a une très grande part dans ce récit (on parle du Grand Marionnettiste notamment).

Le ton de l'ensemble est servi par une écriture fluide et très agréable. Les dialogues, parfois un peu faciles, restent cependant la majeure partie du temps savoureux.

A la fin de la lecture on se dit qu’on aurait aimé mieux connaître ce monde dans lequel l’auteur aurait eut la possibilité de développer plusieurs histoires et notamment de suivre les histoires de ces ogres joueurs de Quartek (sport dont on ne connaît pas les règles mais dont on se régale des descriptions).

Même si l’humour est l’atout majeur de « À vos souhaits », ce livre reste un bon divertissement que l’on oubliera rapidement. Et c’est bien dommage car les bonnes idées ne manquent pas mais certaines auraient méritées d’être approfondies.

PS : Beaucoup le compare à Pratchett mais je ne l’ai pas lu…

Hiver arctique

Hiver Arctique
Arnaldur Indridason
Genre : Policier // 416 pages
Traducteur : Eric Boury


4ème de couverture :

Comment peut-on poignarder un enfant ? Au cœur de l’hiver arctique, en Islande, un garçon d’origine thaïlandaise a été retrouvé assassiné. Il avait dix ans. Crime raciste ? Le commissaire Erlendur mène l’enquête, s’acharne et s’embourbe. Il ne comprend plus ce peuple dur et égoïste qui s’obstine à survivre dans une nature hostile. L’absurdité du mal ordinaire lui échappe…




Mon avis :  
C’est une enquête difficile qui attend Erlendur et son équipe. Un petit garçon est retrouvé assassiné et la disparition d’une femme obsède Erlendur.

On est on Islande, c’est l’hiver et il fait froid. Le décor est planté. A cela s’ajoute les plusieurs scénarios de l’enquête qui s’offrent à Erlendur et son équipe concernant le meurtre du petit garçon : meurtre raciste ? Règlement de compte ? Trafic de drogues ? Pédophilie ?

Rien lors de la lecture ne vient éclairer la noirceur de ce livre.

Comme à son habitude, Indridason nous parle des problèmes de l’Islande. Il examine le phénomène de l'immigration dans son pays et les formes de violence causées et notamment des discours simplistes de perte d’identité qui ne dénoncent finalement que la méconnaissance de l’autre.

Ce livre contribue à la découverte de l'Islande et de se familiariser avec ses particularités géographiques. Ce livre dépeint l’Islande avec précision dans sa beauté mais aussi ses travers, loin de l’image rêvée que l’on peut avoir des pays scandinaves.

J’ai beaucoup aimé. Je suis vraiment fan d'Erlendur et ses amis. C’est une valeur sûre du polar.