Arnaldur Indridason
Genre : Policier // 330 pages
Traducteur : Eric Boury
4ème de couverture :
Un nouveau cadavre est retrouvé à Reykjavik. L'inspecteur Erlendur est de mauvaise humeur : encore un de ces meurtres typiquement islandais, un «truc bête et méchant» qui fait perdre son temps à la police... Des photos pornographiques retrouvées chez la victime révèlent une affaire vieille de quarante ans. Et le conduisent tout droit à la «cité des Jarres», une abominable collection de bocaux renfermant des organes...…
L’intrigue tourne autour de la question de filiation, d’héritage (génétique et familial) qui se transmet, de la perte de proches et de la souffrance qui ronge certaines personnes et de la manière dont elles sont ravagées avec le temps.
A cela s’ajoute les personnages très bien dépeints par Indridason dont celui d’Erlendur. C’est un homme abîmé par la vie qui, lui aussi, se pose des questions concernant ses enfants (toxicos), de la « perte » de sa famille (séparation de sa femme). Mais c’est un humain avant tout et ses blessures refont surfaces lors de l’enquête.
Indridason arrive à nous tenir en haleine tout au long du livre sans qu’il n’y ait réellement d’action. Il n’y a pas de violences inutiles dans ce livre, juste une grosse difficulté à communiquer entre humains, ce qui en soi est déjà assez terrible.
Ce livre dépeint l’Islande avec précision dans sa beauté mais aussi ses travers (loin de l’image rêvée que l’on peut avoir des pays scandinaves), ce qui le rend d’autant plus plaisant à lire.
Ce polar m’a touché puisqu’il dépeint de nombreux travers actuels de toute la société mais garde une part d’humanité et ne cherche pas à en faire trop comme d’autres polars.
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