23 mai 2012

Cotton Point


Cotton Point
Pete Dexter

Traducteur : Anny Amberni
Genre : Policier / Thriller // 416 pages

4ème de couverture :
Paris Trout accepte de prêter aux nègres… à condition qu’ils le remboursent. N’obéissant qu’à sa propre loi, il assassine de sang-froid une jeune femme noire pour une affaire de créance oubliée. Ainsi vont les affaires dans cette petite ville du Midwest au milieu des années cinquante. À moins qu’enfin les mentalités ne changent et que l’on se décide à punir ce criminel trop arrogant…



Mon avis

Cotton Point est le nom d’une petite ville de Géorgie qui, au début des années 50, est rongée par la ségrégation. C’est dans cet univers qu’évolue Paris Trout, un commerçant de la ville, qui a pris pour habitude de prêter au noirs de la région. Il se fait un point d’honneur à toujours récupérer son argent mais lorsqu’un jeune noir lui rend sa voiture sans la payer suite à un accident, Paris Trout rend visite à la famille de ce jeune pour se faire payer. Il s’y rend accompagné d’un de ses hommes de main et la discussion vire au cauchemar et Rosie Sayers, jeune fille noire de 14 ans, est tuée par balles.

C’est le premier roman de Pete Dexter que je lis et j’ai trouvé cette lecture très forte.
L’auteur nous propose un récit à l’intrigue assez simple mais c’est dans simplicité que Pete Dexter s’exprime, analyse la société américaine des années 50, étudie la psychologie de ces personnages et dénonce la violence et le racisme.

Avec une écriture incisive et fluide, Pete Dexter construit un récit des plus prenant. Simplement en utilisant une écriture précise, et sans autres artifices, il arrive à maintenir l’attention du lecteur et de décrire des scènes marquantes.

La structure du livre apporte également plus de force à son récit en proposant de se focaliser par moment sur un personnage, sa psychologie, son comportement et son ambivalence.

Ce livre est un très bon roman qui amène de nombreuses réflexions. Un roman très fort, marquant et qui m’a fait découvrir un grand écrivain.

Un employé modèle


Un Employé Modèle
Paul Cleave

Traducteur : Benjamin Legrand
Genre : Policier / Thriller // 476 pages

4ème de couverture :
Christchurch, Nouvelle-Zélande. Célibataire, aux petits soins pour sa mère, Joe Middleton travaille comme homme de ménage au commissariat central de la ville. Ce qui lui permet d'être au fait des enquêtes criminelles en cours. En particulier celle relative au Boucher de Christchurch, un serial killer accusé d'avoir tué sept femmes dans des conditions atroces. Pourtant, même si les modes opératoires sont semblables, Joe sait qu'une de ces femmes n'a pas été tuée par le Boucher de Christchurch. Il en est même certain, pour la simple raison qu'il est le Boucher de Christchurch. Contrarié, Joe décide de démasquer le plagiaire. Et, pourquoi pas, de lui faire endosser la responsabilité des autres meurtres… Variation sublime sur le thème du tueur en série, ce roman d'une originalité confondante, au-delà des clichés du genre, révèle un nouvel auteur, dont on n'a pas fini d'entendre parler.

Mon avis

Paul Cleave nous propose un roman de serial killer raconté à la première personne. Nous allons enfin pouvoir savoir à quoi et comment pensent ces tueurs en série !
Cet aspect de l’histoire est attractif afin de suivre et découvrir les réflexions du tueur et sa version de l’histoire.

Le personnage principal est Joe Middleton qui bosse à plein temps jour et nuit : il est homme d’entretien dans un commissariat je jour et Boucher de Christchurch la nuit.
Il est persuadé que le monde tourne autour de lui et il s’estime très rusé puisque la police n’a aucun indice pour l’arrêter.
Le jour où un meurtre lui est collé sur le dos alors qu’il n’a rien à y voir, il va tout faire pour démasquer ce copycat.

Au fil des pages, ce personnage qui aurait pu être intéressant finit par tomber dans une lourdeur pénible et je dois dire que j’ai été un peu déçu par ce personnage de Joe qui ne m’a pas paru très captivant. Il m’est apparu plutôt mégalo et sans vrai profondeur.
De même certains personnages secondaires m’ont donné la même impression alors qu’ils sont intéressants et auraient mérité que leur caractère soit développé (notamment Mélissa et la mère de Joe).

Le récit réserve quand même quelques surprises dont un rebondissement de taille où un nouveau personnage entre en scène. Là aussi j’ai été déçu : on ne sait pas d’où sort ce personnages ni quelles sont ses motivations mais cela permet de redynamiser le récit et de mettre en place une « lutte de pouvoir » entre quatre personnages qui peuvent influencer sur le destin des autres. On se pose alors plusieurs questions : comment les choses vont se dérouler, qui va agir, et comment ?

L’ultime conclusion du roman n’est pas d’une grande originalité ni d’une grande surprise mais est bien amenée. Il est vrai que j’aurais apprécié et espéré une fin beaucoup plus immorale. Mais ça ne fait rien, j’ai bien apprécié l’humour décalé de l’auteur malgré tout.

Tu ne te souviendras pas


Tu ne te souviendras pas
Sebastian Fitzek

Traducteur : Jean-Marie Argelès
Genre : Policier / Thriller // 408 pages

4ème de couverture :
Célèbre avocat berlinois, Robert Stern a rendez-vous avec l'une de ses anciennes maîtresses dans une friche industrielle désaffectée. Elle vient accompagnée de Simon, 10 ans, qui s'accuse de sept meurtres… perpétrés quinze ans plus tôt ! Inconcevable. Et pourtant, sur les indications du garçon, Stern découvre un premier cadavre, celui d'un homme que Simon prétend avoir assassiné à coups de hache. Tout aussi incroyable, ce DVD que Stern reçoit le lendemain, une vidéo récente montrant, en pleine santé, son fils qu'il croyait mort. Hallucination ? Manipulation ? Délire paranoïaque ? Toutes les certitudes de Stern volent en éclats. Et cette voix qui lui demande : croyez-vous à la réincarnation ?

Mon avis

Dans cette histoire, Robert Stern, célèbre avocat berlinois, apprend que son fils mort il y a une dizaine d’année est peut être vivant. Pour le retrouver, il doit d’abord découvrir pourquoi Simon, 10 ans, s’accuse de meurtre commis il y a 15 ans et qui les a réellement perpétrés.

Cette histoire, à la frontière entre le rationnel et le fantastique, est des plus déconcertantes. Pendant tout le livre, on se demande vraiment où l’auteur nous emmène.
J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman, sa structure me semblait un peu maladroite et artificielle. A la lecture de cette histoire, on ne sait jamais trop où se situer. Est-on dans un thriller fantastique, a-t-on affaire à une histoire de métempsychose ? L’histoire est toujours entre deux eaux et le lecteur dans un peu dans le brouillard, alors on continue à avancer en espérant que tout finisse par s'éclaircir.

Le récit est également truffé de coïncidences qui se greffent trop bien dans l’intrigue. De plus, beaucoup de rebondissements ne sont que passagers et ne font pas durer le suspens. Ajoutez à cela quelques longueurs, on obtient un suspens qui pers de son intensité et une histoire qui perd en cohérence.
Cette lecture a été une déception. Je n'ai rien trouvé de très crédible dans cette histoire assez poussive, du début à la fin. 

La onzième plaie


La Onzième Plaie
Aurélien Molas

Genre : Policier / Thriller // 500 pages

4ème de couverture :
Dans un Paris survolté en proie à une crise sociale sans précédent, la violence éclate à chaque carrefour : partout, des voitures brûlent, des bandes de casseurs se livrent au pillage et au vandalisme. Les flics, débordés, s'engagent avec l'énergie du désespoir dans une croisade sans merci. Un thriller crépusculaire et fulgurant, premier roman d’un jeune auteur français dont on n'a pas fini de parler.


Mon avis
  
Jeune auteur, Aurélien Molas, signe avec ce premier roman, un livre dur, bouleversant, d'une force certaine et brillamment maîtrisé.

Il nous fait découvrir un univers noir à travers les enquêtes des trois inspecteurs, tous torturés, cherchant à chasser leurs démons du passé.

C’est un livre violent mais c'est le sujet abordé qui l’est. Et je trouve que l’auteur ne cède pas à la surenchère de violence. Il arrive à décrire des atrocités sans pour autant donner dans le glauque. Il est vrai que certains passages sont très durs et presque insupportables mais c’est avant tout un polar avec une intrigue menée intelligemment et bien documentée ce qui lui donne cette force.

La plume de l’auteur est vive et directe et vient supporter le récit dans cette enquête rythmée.

Dans ce livre Aurélien Molas met l’accent sur la tension que subissent ses personnages pour sauver ces enfants mais grâce à son écriture, cette « pression » se propage vers le lecteur et le malmène au cours de sa lecture. On est bouleversé par ce qui arrive à ces enfants et, comme les inspecteurs progressent dans leur enquête, le lecteur tourneles page afin de savoir ce qui va advenir de ces tortionnaires.

Ce nouvel auteur est une belle découverte et je serais au rendez-vous avec le prochain : Les Fantômes du Delta.

L'Enfant perdu


L’Enfant Perdu
John Hart

Traducteur : Sabine Boulongne
Genre : Policier / Thriller // 603 pages

4ème de couverture :
Un soir, alors qu'elle rentre chez elle, la jeune Alyssa Merrimon disparaît. Un an après, Johnny, son frère jumeau, fouille toujours leur petite ville de Caroline du Nord, rue par rue, s'introduisant chez des hommes soupçonnés de comportements déviants, au risque de se faire prendre. Clyde Hunt, le policier chargé de l'affaire, le surveille discrètement, tout comme sa mère qui reste inconsolable. Mais la disparition d'une deuxième fillette, suivie de plusieurs découvertes macabres, vont ébranler la petite communauté et menacer Johnny…



Mon avis

John Hart nous propose de suivre la vie brisée de Johnny Merrimon, jeune ado, dont la sœur jumelle a disparue. Souhaitant plus que tout retrouver sa sœur et ne voulant pas croire au pire des scénarios, le petit garçon enquête sur sa disparition car il est le seul à réellement le vouloir : sa mère n’est plus que l’ombre d’elle même, son père à disparu et l’enquête de police ne progresse pas (même si l’inspecteur Hunt est obnubilé par cette affaire).
Il parcours alors la ville de long en large en cherchant des pistes et va jusqu’à surveiller les pédophiles connus de la ville au risque de mettre sa propre vie en péril. La disparition d’une autre jeune fille va redoubler son ardeur et pousse plus loin ses investigations mais cette fois la menace se fait plus pressante…

L’enfant Perdu est un thriller poignant, dont la brutale réalité d’une disparition est décrite avec force et le portrait de Johnny et de son enfance détruite est décrit avec précision.

John Hart mène son intrigue avec aisance, son style agréable et fluide permet de se plonger dans le roman. Une des qualités de ce roman est que tout au long j’ai cherché à savoir ce qui avait bien pu arriver à Alyssa sans jamais parvenir à la vérité que nous propose l’auteur.

Le gros point noir de ce roman sont les coïncidences qui jonchent l’enquête de Johnny. En effet, même si c’est jeune garçon courageux et intelligent qui, malgré les souffrances, encaisse et avance ; j’ai un peu de mal à croire aux coïncidences dans son enquête et au fait qu’il soit plus futé que la police.

En conclusion, L’Enfant Perdu est un récit captivant et bien écrit mais, malgré ses points communs avec Seul le Silence de Ellory, n’en est pas aussi passionnant.

Sauver sa peau


Sauver sa Peau
Lisa Gardner

Traducteur : Cécile Deniard
Genre : Policier / Thriller // 502 pages

4ème de couverture :
Sally, Cindy, Lucile… Depuis l’enfance, Annabelle Granger s’est habituée à devoir changer brusquement de prénom, de nom, de maison, de ville, d’histoire… Sans que ses parents lui donnent la moindre explication. Trente ans plus tard, la découverte, dans une chambre souterraine de l’ancien hôpital psychiatrique de Boston, des cadavres de six fillettes fait la une des journaux. L’une d’elles porte un médaillon au nom d’Annabelle Granger. L’heure n’est plus à la fuite et Annabelle décide de sortir enfin de l’ombre. Mais le tueur est toujours aux aguets. Il l’attend. Depuis vingt-cinq ans. Le début surprenant d’un suspense qui ne l’est pas moins…


Mon avis :  

Depuis son enfance, sans aucune explication de ses parents, Annabelle Granger est obligée de déménager de ville en ville, de changer de nom et de s’inventer une nouvelle vie. Jusqu’au jour où les corps de six jeunes filles sont retrouvés sur le site de l'ancien hôpital psychiatrique de Boston. L'une d'entre elle portait un médaillon au nom d'Annabelle Granger. Dès lors, le passé semble rattraper Annabelle qui avait cessé de fuir.

On suit alors la quête d’Annabelle dans la recherche de son identité : pourquoi sa famille a passé tant d’années à fuir ? Qui ou quoi fuyait-elle ? Qui est-elle réellement ? Toutes ces questions que se pose Annabelle l’entraînent sur la piste du tueur des fillettes. Elle va alors aider la police à éclaircir cette affaire.

Mon avis est assez mitigé. Le début me paraissait assez prometteur grâce à l’intrigue bien ficelée. La suite a été plus laborieuse : des longueurs, des répétitions, une histoire qui piétine. Au niveau action, il ne se passe pas grand chose mais l’auteure installe une ambiance mystérieuse qui fait que l’on continue la lecture en se disant que l’on va réussir à comprendre où elle veut en venir.
Le suspens est présent mais fait son apparition bien trop tard car on a l’impression que l’auteur nous dévoile tout d’un coup et que l’histoire a été un peu expédiée.

Au final, je n’ai pas été très emballé par cette lecture.

Bonne nuit, mon amour


Bonne nuit, mon amour
Inger Frimansson

Traducteur : Carine Bruy
Genre : Policier / Thriller // 576 pages

4ème de couverture :
Justine Dalvik, la quarantaine, vit retirée dans la maison de son enfance, au bord du lac Mälar en Suède ; c’est là qu’elle puise la force indispensable pour survivre aux drames de son passé : la mort précoce de sa mère, la haine de sa belle-mère, la perversité de ses camarades de classe. Et voici qu'une malédiction semble s'abattre sur les membres de son entourage, qui disparaissent dans des circonstances aussi mystérieuses que tragiques : un homme atteint par une fléchette empoisonnée, une femme retrouvée dans une mare de sang... Pourquoi le sort s'acharne-t-il ainsi sur Justine ? Connaîtra-t-elle un jour la paix intérieure, l'amour véritable ? Mais qui est vraiment Justine ?


Mon avis

On commence par suivre la jeunesse de Justine puis sa vie d'adulte, on est spectateur de ses souffrances et de ses blessures psychologiques. On découvre que Justine est « accompagnée » par la mort durant toute sa vie et y laisse des traces sans pour autant épargner sa paix intérieure.

Ce que j’ai apprécié est que l’auteur laisse libre à ses lecteurs de choisir si se sont ces évènements qui l’ont rendu « folle » et ont fait naître tout ces « démons » en elle.

Le récit est posé et distille savamment les informations pour que l’histoire avance sans que le lecteur dispose jamais de toutes les informations.
L’auteur nous fait passer par différentes émotions tout au long du récit au sujet de Justine: incompréhension, compassion, pitié ou encore empathie.

« Bonne nuit mon amour » est un bon thriller nordique noir qui sort de l’ordinaire. Il n’y a pas de rebondissements à toutes les pages mais un vrai suspense saupoudré tout au long de l’histoire qui mêle suspicion, doute, folie, cruauté et regrets.

Ce fut une lecture très plaisante et pense poursuivre avec la lecture de « L’ombre dans l’eau »

Le Chuchoteur


Le Chuchoteur
Donato Carrisi

Traducteur : Anaïs Bokobza
Genre : Policier / Thriller // 576 pages

4ème de couverture :
Cinq petites filles ont disparu.
Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.
Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.

Depuis qu'ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d'agents spéciaux ont l'impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d'un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d'appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d'enlèvement. Dans le huis clos d'un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire…
Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure?

Un époustouflant thriller littéraire, inspiré de faits réels.


Mon avis

Cinq fillettes ont disparues. Un matin, ce n’est pas cinq mais six bras gauches qui sont retrouvés. Le criminologue Goran Gavila et son équipe sont alors appelés pour identifier ces découvertes. Lorsqu’ils se rendent compte que le sixième bras n’appartient à aucune des cinq disparues, Mila Vasquez, experte en enlèvement, est appelée à la rescousse. Qui est cette sixième disparue et où se trouvent les corps ? Voilà les questions qui mènent ces enquêteurs sur la piste de ce psychopathe.

L'histoire est crédible, vu qu'elle est inspirée de faits réels, la trame est originale et l’intrigue bénéficie de nombreux rebondissements, pour la plupart inattendus, dont la révélation finale.
Carrisi propose une intrigue à plusieurs niveaux. En effet, on ne peut deviner le dénouement mais à chaque fin de chapitre et à chaque nouvelle disparition, un possible coupable émerge.
Ces plusieurs niveaux dans l’histoire vont dans plusieurs directions mais ont une cohérence forte et même si l’enquête avance puis piétine, c’est pour mieux repartir.

Par contre, je n'ai pas particulièrement accroché avec les personnages, ils m'ont laissé plutôt indifférente même s’ils sont travaillés : ils ont un côté sombre et cherche tous à débusquer le démon de l’histoire tout en cherchant à cacher le leur.

Le point fort de Carrisi est la suggestion. En effet, il n’y a aucune description macabre. Il joue sur la perception, notre imagination et notre psychologie pour nous faire appréhender les scènes de crimes et installe ainsi une atmosphère sombre et pesante dans le récit.

Le Chuchoteur est une super découverte. C’est un livre qui a de nombreux atouts et qui propose une fin à couper le souffle.

14 mai 2012

Marina


Marina
Carlos Ruiz Zafon

Traducteur : François Maspero
Genre : Jeunesse // 331 pages

4ème de couverture :
Solitaire, Oscar aime se promener après les cours dans les rues envoûtantes de Barcelone. Un jour, il rencontre la jolie et mystérieuse Marina. Liés par un amour de plus en plus fort, les adolescents n'ont peur de rien, pas même de suivre une femme au comportement bizarre... Qui est-elle et pourquoi se rend-elle sur une tombe gravée d'un papillon noir? Lancés sur la piste d'une énigme qui hante la ville depuis trente ans, Oscar et Marina risquent de se perdre...

Mon avis :  

Je n’avais jamais lu de roman de Zafon et avec la lecture de « Marina » c’est enfin chose faite.
Cette lecture a été mitigée et je suis un poil déçu après tout ce que j’ai pu lire sur cet auteur.

L'histoire commence très lentement et n’est pas très passionnante mais, petit à petit, Zafon nous entraine dans un univers à la fois magique et noir où se joue l’histoire d’Oscar et de Marine. Il nous propose une histoire pleine de rebondissements qui mêle plusieurs histoires jusqu’à embrouiller ses lecteurs à certains moments.
L'histoire est un peu tirée par les cheveux. On passe d'un roman d'épouvante, à un roman d'amour, du fantastique au policier sans jamais se fixer, c’est un poil agaçant.

Il est vrai que malgré cette lecture un peu ennuyeuse, j’ai été embarqué dans l’univers, les ambiances et les méandres de Barcelone. Zafon possède une manière de dépeindre ces atmosphères très visuelles qui permet de nous situer et de visualiser la scène que nous lisons.

Ce conte désabusé est plein d’émotions mais n’a pas réussi à me procurer l’envie de découvrir le reste de l’œuvre de cet auteur.

Le livre des âmes


Le Livre des Ames
Gleen Cooper

Traducteur : Carine Chichereau
Genre : Thriller // 393 pages

4ème de couverture :

 On a beau se dire qu’on n’a pas raté sa vie, qu’en fin de compte elle n’est pas si mal remplie, la garce, se dire qu’avec cette gueule faut pas rêver non plus, que si les mômes nous jettent pas des pierres, c’est déjà bien. On a beau se dire ça, y a quand même des journées plus raides que d’autres. Des qu’auraient pu être belles… Ou au moins pas trop désagréables. Et puis non : tout va de travers. Même l’autre là, dans le poste, qui s’en mêle. Sûr qu’il sort ses albums rien que pour m’emmerder, ce con. Pour que je rentre complètement désespéré. Pour que cette fois encore je pousse la porte de l’appartement en regrettant de ne pas avoir le gaz.


Mon avis :  

Ce « livre des âmes » est la suite du « livre des morts ». Je dois avouer qu’avant de le commencer j’avais un petit apriori  sur comment l’auteur allait pourvoir donner une suite à son premier tome. Et finalement il nous livre une suite qui tient plutôt bien la route.

Will Piper a pris sa retraite forcée et s’occupe de sa petite famille mais les enquêtes lui manque. Quand des anciens de la zone 51 le contacte car un des manuscrits de la bibliothèque refait surface à une vente aux enchères, il saute sur l’occasion pour reprendre du service et percer le secret de ce manuscrit.

Le livre est construit comme le premier. C’est-à-dire que l’intrique alterne entre  des passages du Moyen-Age, de la Renaissance et du monde contemporain. Les événements s’enchaînent à un rythme élevé.
Ce qui fait la différence ici est que le manuscrit serait passé entre les mains de divers personnages tels que Calvin, Shakespeare ou Nostradamus. Même si cela peut apparaître un peu tiré par les cheveux, tout est amené d’une façon cohérente et s’enchaîne très bien.

J'ai pris plaisir à lire ce livre et même si l'effet de surprise du premier tome est passé, on passe un bon moment.

L’Ebauche d’une réponse


L’Ebauche d’une réponse
Cyrille Audebert

Genre : Nouvelles // 240 pages

4ème de couverture :

On a beau se dire qu’on n’a pas raté sa vie, qu’en fin de compte elle n’est pas si mal remplie, la garce, se dire qu’avec cette gueule faut pas rêver non plus, que si les mômes nous jettent pas des pierres, c’est déjà bien. On a beau se dire ça, y a quand même des journées plus raides que d’autres. Des qu’auraient pu être belles… Ou au moins pas trop désagréables. Et puis non : tout va de travers. Même l’autre là, dans le poste, qui s’en mêle. Sûr qu’il sort ses albums rien que pour m’emmerder, ce con. Pour que je rentre complètement désespéré. Pour que cette fois encore je pousse la porte de l’appartement en regrettant de ne pas avoir le gaz.


Mon avis

Cette « Ebauche d’une réponse » est un recueil de nouvelles.
On y trouve des textes de longueurs et styles très différents : on découvre des textes fantastique, humoristique ou bien policier.

Cyrille Audebert a un univers bien a lui et il nous a prévenu : ça se bouscule là-haut !
Le côté déjanté et l’humour que l’on retrouve presque à chaque page sont, à priori, la signature de l’auteur.

Je dois avouer que certaines nouvelles m’ont laissé dubitatif du fait que je n’ai pas trouvé le fond de l’histoire. En tout cas ces nouvelles ne laissent pas indifférents.
Même si je n’ai pris plaisir à lire certaines nouvelles, j’ai été surpris par cet univers particulier et cette écriture agréable.

Je remercie Vendredi lecture, les éditions Sindbadboy et Cyrille Audebert (qui a gentiment dédicacé ce livre) pour cette lecture.