29 novembre 2011

Frenchman


Frenchman
Frenchman
Scénariste : Patrick Prugne
Dessinateur : Patrick Prugne
Genre : Historique
Editeur : Daniel Maghen
Planches : 74

Résumé :

Un Normand en Louisiane.
Octobre 1803... Dans un paisible village de Normandie, des sergents recruteurs arrivent tambour battant. À l’appel de leurs noms, les jeunes hommes de la région partent grossir les rangs de l’armée du premier consul Bonaparte. À l’autre bout du monde, la Louisiane vient d’être cédée par la France à la jeune nation américaine. Enrôlé comme tant d’autres pour assurer la “pacification” de ces contrées sauvages, Alban, un jeune paysan, doit bientôt embarquer pour la Nouvelle-Orléans. Ce garçon plein de fougue, encore imprégné des idéaux de la Révolution, fait parler la poudre pour défendre un jeune esclave. Arrêté, emprisonné, il risque l’échafaud. Un trappeur français, Toussaint Charbonneau, lui sauve la vie et l’entraîne avec lui dans une expédition qui changera le cours de leurs existences.


Mon avis :  

En 1803 Napoléon envoie un contingent de jeunes soldats pour maintenir l’ordre dans la Louisiane récemment vendue aux Etats-Unis. Là, bas, Alban, enrôlé de force, abat un homme suite à une altercation. Délivré par un trappeur, il l’accompagne au travers de la Louisiane vers un comptoir de trappeurs.

Cette histoire est un pur régal pour les yeux ! L’auteur plante le décor petit à petit et le dessin gagne en intensité dès que l’on quitte les plaines normandes pour arpenter la vallée du Mississippi. On y explore les sous-bois et l’on y découvre des portraits d’indiens grâce aux subtiles et sensibles aquarelles de Patrick Prugne.

On peut également dire que le dessin l’emporte sur le texte, pour notre plus grand plaisir visuel. Dans cette atmosphère, le récit tout en simplicité qui nous est proposé est en adéquation avec les dessins.
Le récit n’a pas de suspens et les enjeux sont aisés à deviner mais au final le grand vainqueur de cette histoire est la nature et la relation qu’on les indiens avec cette nature.

Malgré le scénario un peu léger, ce récit plein d’humanisme et magnifiquement illustré, happe son lecteur et l’entraîne sur les pas des indiens.

Un bonus très intéressant : l’auteur nous présente ses recherches documentées qui permettent de rendre au plus près les détails de lav »rite historique ou des tenues vestimentaires d’époque.

Croisade, tome 6 : Sybille Jadis


Croisade
Tome 6 : Sybille, jadis
Scénariste : Jean Dufaux
Dessinateur : Philippe Xavier
Genre : Aventure
Editeur : Le Lombard
Planches : 56

Résumé :

Gauthier de Flandres, le « Nomade », a gagné Saint-Jean d'Acre. Et les démons entament leur farandole autour de lui, à l'instar d'Hakim le noir, danseur au souffle aussi magique que destructeur. Mais le pire est peut-être à venir : si Gauthier est à St Jean d'Acre, c'est parce qu'il y attend sa sœur, Sybille, dont les atours n'ont jamais semé que désolation et malheur dans le cœur des hommes enamourés.

Mon avis :  

Voici le 6ème opus de Croisade intitulé Sybille, Jadis.

Contrairement à ce que son nom indique, cet album ne fait pas la part belle à Sybille mais est plutôt axé sur Gauthier et ses démêlés avec la secte des Assassins.

Le graphisme de Philippe Xavier est toujours aussi impressionnant.
Quant au scénario de Jean Dufaux, il est parfois déroutant et on ne sait pas exactement où l’auteur veut nous emmener. Il est vrai qu’il ne faut pas chercher midi à quatorze heure et profiter de cette histoire de magie dans ce décor du Moyen-Orient.

Une lecture sans prise de tête mais le l’idée de départ s’essouffle au fur et à mesure des tomes.

28 novembre 2011

Block 109 : New-York 1947


Block 109
New-York 1947
Scénariste : Vincent Brugeas
Dessinateur : Ronan Toulhoat
Genre : Guerre
Editeur : Akiléos
Planches : 63

Résumé :

18 décembre 1947, les six membres du commando spécialement constitué pour l’«Opération Extraction,» sont largués au sommet d’un des rares buildings de New York encore debout.
Ils ont vingt-quatre heures pour récupérer des documents classés top secret dans le coffre-fort d’une banque de la mégapole ravagée par le feu nucléaire et un virus expérimental.
Dans l’univers uchronique de Block 109, New York 1947 vous plongera au cœur d’un thriller nerveux et haletant.

Mon avis :  

Je viens de finir New York 1947, one shot qui s'inscrit dans l'univers de Block 109 et j'ai dévoré cet opus.

Le 18 Décembre 1947, six hommes, tous vétérans aguerris, sont héliportés jusqu’au cœur de Manhattan. Seul l’un d’entre eux connait le réel objectif de la mission. Menés par un chef autoritaire et violent, le groupe va rapidement s’enfoncer au cœur de la citée dévastée et contaminée…

Ce quatrième opus reste fidèle au fil rouge présent dans les autres tomes de cet univers.
Même si je ne suis pas un grand fan des histoires de mutants, j'ai trouvé le récit bien amené. En effet, le lecteur n’a pas d’autre solution que de se laisser entrainer par cette escouade de vétérans dans les ruines d’un New York post apocalyptique où le danger est présent à chaque instant.

Vincent Brugeas propose un scénario bien affuté et au rythme effréné ; tandis que Ronan Toulhoat nous livre et un dessin parfaitement maitrisé (et qui se perfectionne à chaque nouveau tome).
Pour ceux qui ont aimé l'univers de Block 109, vous ne serez pas déçu par cet opus.

New York 1947 offre un très bon moment de lecture.

Corps de Rêve


Corps de Rêves
Corps de Rêves
Scénariste : Capucine
Dessinateur : Capucine
Genre : Témoignage
Editeur : La Boîte à Bulles
Planches : 56

Résumé :

Un jour, on se réveille et paf ! on se retrouve enceinte. L'excitation tout juste digérée, Capucine doit se plonger dans les réalités de la grossesse, avec tout ce que cela comporte de magique, mais aussi de médical et d'administratif. Avec un corps et un quotidien qui évoluent chaque jour, l'auteure nous invite à partager ses découvertes, ses petits bonheurs, mais aussi ses doutes et ses réflexions.


Mon avis : 

Corps de Rêves est le journal de bord de la grossesse de Capucine. Cette BD retrace la quasi totalité de cette période en mettant en avant des petits moments de joie, de cauchemars, des impressions, des sensations, des inquiétudes et des doutes qui témoigne de ce moment particulier qu’est la grossesse dans la vie d’une femme.

Capucine nous propose à tous, hommes et femmes, de vivre cette expérience physiquement réservée aux femmes. Nous pouvons alors percevoir les transformations subies par cet événement ainsi que les réactions et interrogations entrainé par la grossesse.

Ce Corps de Rêves est un recueil de petits instants pour un grand moment.

Dans la même veine, je vais essayer de me procurer  "Onomatopées" de F. Peeters et « Chroniques Layette » de Nicoby qui racontent eux aussi cet événement mais du point de vue des hommes. Une autre perception…

24 novembre 2011

Les Enfants de Jessica, tome 1 : Le Discours

Les Enfants de Jessica
Tome 1 : Le Discours
Scénariste : Luc Brunschwig
Dessinateur : Laurent Hirn
Genre : Polar / Thriller
Editeur : Futuropolis
Planches : 34

Résumé :

Le Pouvoir des innocents se passait en 1997 et évoquait l'accession à la tête de la ville de New York, de Jessica Ruppert, grande humaniste.
Nous sommes maintenant en 2007, Jessica, leader de l'opposition démocrate, est devenue la secrétaire aux affaires sociales du nouveau gouvernement, et de surcroît son premier membre !
Elle s'apprête à prononcer dans l'hémicycle du Congrès à Washington, un discours qui s'annonce déjà comme historique ! Toutes les télévisions et radios sont en place, les citoyens à l'écoute, ses ennemis à l'affût.
Pour opérer une révolution totale dans la façon de penser la politique du pays, afin de sortir de l'économie de marché, de la mondialisation et d'intégrer l'urgence écologique, elle va proposer 200 projets de réforme pour une société plus juste.
Mais, avant même de pouvoir commencer, c'est d'abord dans une lutte acharnée contre ses adversaires politiques, qu'elle doit se jeter…



Mon avis

« Les Enfants de Jessica » est la suite d'une série politico-thriller reconnue : « Le Pouvoir des innocents », avec le même duo aux commandes. Petit problème : je n’ai pas lu cette série. Je me lance quand même dans la lecture de ce premier tome.

Aux Etats-Unis, Jessica Ruppert, secrétaire aux Affaires Sociales s'apprête à donner un discours devant le Congrès qui s'annonce déjà historique. Il s’agit d’une proposition de 200 réformes pour sortir le pays de l’impasse sociale dans laquelle il se trouve. Mais on se rend vite compte que ses propositions ne font pas l'unanimité.
Parallèlement à ce discours, on suit la vie d’Amy,  la "fille" de Jessica, atteintte d'une déficience intellectuelle légère et travaillant dans un foyer d'accueil, qui ne comprend pas très pas ce pourquoi tous ces gens en veulent à sa maman.

Cette BD est top courte ! En 32 planches, l'intrigue, bien que dense, n'a pas vraiment le temps de se développer ; surtout que la narration prend le temps de s'attarder sur les personnages pour les rendre crédibles et véritablement humains.
Graphiquement, le trait de Laurent Hirn rend ses personnages très réalistes et dépeint bien le du monde dans lequel ils évoluent.

A la fois humain et violent, cette BD ne peut laisser indifférent. En effet, cette politique-fiction est d’un pessimisme extrême et  appuie là où ça fait mal en dénonçant des travers de nos sociétés occidentales (et notamment sur le développement économique et social). Cette BD fait preuve d’un réalisme qui fait froid dans le dos.

Une totale réussite.

En attendant la suite, je vais essayer de mettre la main sur les 5 tomes du Pouvoir des innocents.

Les Mauvaises Gens : une histoire de militants


Les Mauvaises Gens
Les Mauvaises Gens
Scénariste : Etienne Davodeau
Dessinateur : Etienne Davodeau
Genre : Documentaire, Chronique
Editeur : Delcourt
Planches : 182

Résumé :

Étienne Davodeau vient d’une région catholique et ouvrière, les Mauges. Ses propres parents sont un parfait exemple de gens, dont l’éducation s’est forgée entre l’église et l’usine, mûs très vite par la volonté d’agir. Leur parcours et leurs aspirations sont ceux d’une France à la recherche de justice et de progrès social, de l’après-guerre à l’élection de Mitterrand ?

Mon avis :

Cette "BD-reportage" nous emmène au cœur des Mauges (région su sud-ouest du Maine et Loire), la région d’origine de l'auteur.

Cette BD retrace de façon sobre et sensible la vie de ses parents, plus particulièrement au travers de leur vie salariée et de leurs implications syndicales, dans cette région réputée conservatrice. L'histoire se déroule pendant les années de luttes sociales et politique entre les années 50 et le début des années 80 et elle dépeint les grands tournants de l’époque, les évènements et changements marquants mais aussi le quotidien, pas toujours facile, de ces gens qui voulaient faire bouger les choses.

Davodeau y aborde la difficulté du travail en usine, la toute puissance des patrons, l'apparition des Jeunesses Catholiques Ouvrières mais également Mai 68, la guerre d'Algérie, et l'arrivée au pouvoir de Mitterrand.

Cette BD est une réussite. Mis à part le graphisme et le noir et blanc qui supportent très bien le propos de l’auteur, j’ai vraiment apprécié le mélange entre ces vies passionnantes et l’évolution de la seconde moitié du 20e siècle.
Davodeau fait revivre avec pudeur et empathie le militantisme quotidien et fraternel dans lequel a baigné sa jeunesse. En effet, on suit les personnages dans leur vie mais surtout au fil de leur implication syndicale dans un monde du travail en pleine révolution à cette époque. On y découvre aussi la part importante qu'avait l'église à l'époque et la formation des syndicats.

Une BD engagée certes, mais un intérêt historique évident au-delà des convictions politiques. Et puis c'est aussi un très bel hommage de l'auteur à ses parents et à tous ces gens, ces militants qui ont tenté de faire bouger les choses, en toute simplicité mais avec détermination... 

C’est instructif, juste et profond ! A lire absolument.

23 novembre 2011

Lovre, tome 1 : Le Tigre


Love
Tome 1 : Le Tigre
Scénariste : Frédéric Brrémaud
Dessinateur : Federico Bertolucci
Genre : Animalier, roman graphique
Editeur : Ankama
Planches : 79

Résumé :

Un pas élastique foule, sans bruit, l’ombre paisible de la jungle étourdie par le soleil. Pas un son, pas un mot : cette chasse se fera sans commentaires...
Le silence habite chacun des pas du plus grand prédateur de la contrée, un tueur majestueux aux lignes pures et racées : un splendide tigre. L’oeil aux aguets, il erre en quête d’une proie... Mais voilà : la première de la journée lui file effrontément entre les griffes. Et ce n’est que le début des déconvenues… car tous les animaux de la forêt semblent s’être donné le mot : aujourd’hui, leur tueur habituel va en découdre ! Les plus faibles lui glissent entre les pattes, les plus petits s’unissent pour lui infliger de cuisants outrages. Et les plus forts l’attendent tout simplement de pied ferme…
Il semblerait que pour une fois les valeurs de la forêt soient toutes chamboulées : aujourd’hui, c’est la revanche des opprimés, et ce n’est pas dans leur compassion qu’il faudra chercher l’amour du titre ! Parce qu’aujourd’hui, c’est juste une journée de chien pour le roi de la jungle.

La première chose qui attire est la superbe couverte qui donne envie de tourner la page et d’enter dans ce monde sauvage.

L’histoire racontée, enfin dessinée puisque cette BD ne contient pas un seul mot, est celle d’un tigre en quête de nourriture. Sa proie est à sa merci mais une maladresse va lui faire rater sa cible. Il va alors aller de déconvenues en déceptions.
Tous les évènements s'enchaînent et en entrainent d’autres racontant ainsi le cycle de la vie dans cette jungle. Chacune des rencontres, des poursuites, des combats, nous permet de pénétrer un peu plus dans ce monde sauvage.

Le dessin quant à lui est époustouflant. Chacune des images qui composent cette BD ressemble à un tableau miniature. Les dessins sont très réalistes par la représentation des animaux, leurs postures, à la végétation et aux détails qui en ressortent.

Il semblerait qu’une autre histoire soit en préparation dans le même univers. J'attends donc avec impatience cette nouvelle aventure de ce monde si passionnant.


On effectue une lecture par l’image de cette histoire sauvage.

Fraternity, tome 1 : Livre 1/2


Fraternity
Livre 1/2
Scénariste : Juan Diaz Canales
Dessinateur : José Luis Munuera
Genre : Roman graphique
Editeur : Dargaud
Planches : 54

Résumé :

1863, aux États-Unis, en pleine guerre de Sécession. Telle une enclave perdue dans l'État d'Indiana, une petite communauté a été créée par un groupe d'hommes et de femmes qui souhaite ainsi vivre une expérience audacieuse. Chacun partage ses biens, mais la communauté « Fraternity » – ainsi appelée en raison des valeurs sur lesquelles s'appuie ce modèle de microsociété – repose sur un équilibre fragile. Très vite les dissensions apparaissent, surtout après l'intégration d'un jeune garçon découvert dans la pleine forêt voisine. Un « monstre » aurait même été aperçu au moment de sa capture, une créature qui semblait veiller sur lui. Plus tard, un groupe de soldats en fuite débarque dans la communauté de plus en plus divisée. Un récit tragique et sensible d'une très grande force.


Nous sommes en 1863 et la guerre de Sécession fait rage aux Etats-Unis mais épargne miraculeusement la colonie de New Fraternity. L’arrivée d’un jeune orphelin et les tensions internes qui l’agitent vont la fragiliser un peu plus.

L’histoire qui nous est proposée est merveilleuse. Elle allie l’idéal utopique de quelques personnes aux mystères fantastiques qui rôdent autour delà communauté.

Graphiquement, José-Luis Munuera arrive à rendre les visages très expressifs et à faire passer des émotions grâce à un regard.

De plus, la colorisation tout en sépia et couleurs passées permet d’ajouter un peu de mystère à ce superbe premier album.

Ce premier tome est très plaisant grâce à son scénario et à son visuel mais laisse de nombreuses interrogations en suspens. J’espère que les auteurs tiendront toutes leurs promesses pour la sortie du second tome prévue pour octobre 2011.

22 novembre 2011

Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les ombres


Blacksad
Tome 1 : Quelques part entre les ombres
Scénariste : Juan Diaz Canales
Dessinateur : Juanjo Guarnido
Genre : Polar/Triller
Editeur : Dargaud
Planches : 46

Résumé :

Par un moche matin couleur sépia, Blacksad, détective privé de son état - ou ''fouille-merde'' selon certains - est appelé par le flic Smirnov pour reconnaître un cadavre. Il reconnaît : c'est Natalia Wilford, une actrice avec qui il a vécu jadis la plus heureuse époque de sa vie. En bon flic, Smirnov lui conseille de garder le museau hors de cette affaire. En bon fouille-merde, Blacksad ne suit pas ce conseil avisé : un salaud a tué une femme et, par la même occasion, ses meilleurs souvenirs. Il va payer.


Mon avis

Dans ce premier tome, le détective solitaire John Blacksad enquête sur la mort d’une célèbre actrice qui fut son grand amour. Cette enquête se passe dans une ambiance qui rappelle les polars noirs des années 1950 : on y croise des gangsters, des policiers corrompus, des bars enfumés,…

L’effet visuel des dessins et couleurs est saisissant : l'action, les détails, les décors et l’ambiance ainsi crée sont magnifiques. Ce premier tome est une véritable œuvre d’art

Certes le scénario est un peu conventionnel mais ce n’est, j’espère, qu’un prétexte pour introduire les personnages et l'univers de John Blacksad.

Je été très emballé par ce premier tome et il faut que je me procure d’urgence les 3 tomes suivants afin de me replonger dans cette ambiance de polar.

Dans mes veines, tome 1

Dans mes veines
Tome 1
Scénariste : Damien Marie
Dessinateur : Sébastien Goethals
Genre : Policier
Editeur : Bamboo Grand Angle
Planches : 48

Résumé :

Barbie était flic. Et parce quelle avait rencontré et entamé une relation amoureuse avec Jill, un mannequin très en vue, elle sétait trouvée propulsée dans les tabloïds et les cercles VIP, où la drogue circule en toute impunité. Cest ainsi que Barbie était devenue un agent infiltré. Mais la nuit avait fini par lavaler et la rendre totalement dépendante, inefficace, jusquà ce que Jill labandonne. Deux ans plus tard, son passé revient la piéger. Barbie découvre Jill étendue morte devant son frigo. Pourquoi ? Qui était vraiment Jill ? Tout en fuyant la police, avec une chambre dhôtel pour seule piste, Barbie va devoir démêler le sac de nœuds de son passé pour comprendre et déjouer les manipulations qui se trament autour d’elle.

Mon avis :  

Ce polar qui se passe dans le milieu de la mode et ses nombreuses dérives (drogues, prostitution) a, selon moi, un seul intérêt qui se situe dans l’instauration d’une atmosphère (mise en place des protagonistes, rappel de leur histoire,…). En effet, le scénario est très peu original mais le traitement du thème est osé.

L’atmosphère qui se dégage convient fort bien au sujet abordé. J’attends la seconde partie de ce dytique pour voir si l’action qui se profile dans les dernières planches sera bien là.

21 novembre 2011

Jukebox

Jukebox
Jukebox
Scénariste : Charles Berberian
Dessinateur : Charles Berberian
Genre : Musique
Editeur : Fluide Glacial
Planches : 118

Résumé :

Charles Berberian a croisé un tas de types célèbres :
Il a passé un été à Paris avec John Lennon (bien après sa mort) ;
Il a gaffé en appelant Ziggy « David » (roooh, la honte) ;
Il a discuté avec Leonard Cohen de ses boots vintage ;
Il a compris que le succès de Phil Collins était dû à ses épaulettes de chemise ;
Il s’est demandé si Oum Kalsoum portait des lunettes noires parce que ses parents lui avaient crevé les yeux pour qu’elle chante mieux…

Charles Berberian a beaucoup d’humour… et beaucoup d’imagination. Jukebox, c’est 120 pages de délire musical à la rencontre de Michael Jackson, John Lennon, Leonard Cohen ; Phil Collins (et ses horribles épaulettes), Oum Kalsoum, MC5, David Bowie, le tout accompagné d’une bonne fixette sur l’année 1972. Un régal pour tous les amateurs d’humour, de musique, de BD… et de Berberian !


Mon avis :
  
Cette BD est une compilation des interviews imaginaires de Charles Berberian avec les plus grands noms pop-rock des années 70 : David Bowie, John Lennon, les Rolling Stones ou Leonard Cohen.

La musique est une passion que l’on cherche toujours à partager. C’est ce que fait ici Charles Berberian en nous contant ses souvenirs de jeunesse.

Un album très sympathique à lire en écoutant la playlist composée pour l’occasion ici.
Cette lecture de Jukebox m’a donné envie d’aller écouter quelques bons vieux disques.

Dans la Secte

Dans la Secte
Dans la Secte
Scénariste : Pierre Henri
Dessinateur : Louis Alloing
Genre : Roman graphique / Documentaire / Témoignage
Editeur : La boîte à bulles
Collection : Contre Coeur
Planches : 88

Résumé :

Dans la nuit, une jeune fille court pour attraper son train. Elle désire partir au plus vite. Mettre des kilomètres entre elle et cette secte où elle vient de passer plusieurs mois, éprouvants, éreintants. Dans la tranquillité du train qui file vers Paris, Marion se souvient de l’itinéraire qui l’a amenée jusqu’ici : publicitaire aux soirées aussi remplies que les jours, en rupture amoureuse et familiale, elle suit les conseils d’un ami qui lui propose de venir se ressourcer, s’épanouir grâce à des techniques scientifiques parfaitement éprouvées. Marion met, avec espoir, le doigt dans un engrenage dont il lui faudra des années pour s’extirper entièrement.

L’itinéraire de Marion n’a rien d’extra-ordinaire. Il est malheureusement banal et ne pourrait faire la Une des journaux. C’est ce qui le rend exemplaire : Marion ressemble à n’importe quel adepte de sectes, son endoctrinement a été progressif, sans violence. Mais il l’a laissée durablement meurtrie. Et elle a dû prendre sur elle pour confier dans le détail son histoire à Louis Alloing, son ami dessinateur de BD, et à Pierre Henri, le scénariste de cet album.

Un témoignage poignant réalisé en coopération avec l’ADFI, une des plus importantes associations de lutte contre les sectes. Sa présidente, Catherine Picard en signe d’ailleurs la préface.

Mon avis

Cette BD est une BD reportage qui raconte l’histoire vraie d’une jeune femme embrigadée dans une secte (église de scientologie), pas vraiment contre son gré mais sans s’en rendre vraiment compte non plus. On y découvre les méthodes de recrutement, le traitement et conditionnement des personés « recrutées », les difficultés d’en sortir ainsi que les pressions qui suivent le départ. Le sujet est traité avec réalisme et de façon mesurée.

Le dessin assez rond, est adapté puisqu’il permet de minimiser l’impact de la situation. A cela s’ajoutent les dessins en bichromie (noir et bleu) dont l’utilisation du bleu qui permet également d’apaiser le lecteur.

Je suis quand même un peu déçu de cette lecture car je pensais que cette lecture serait plus perturbante dans la mesure où je n’ai pu que constater les modes de fonctionnement de cette secte sans vraiment qu’il y ait d’approfondissements. Peut-être est-ce une volonté des auteurs ou de la narratrice qui ne souhaite pas se rappeler certains épisodes de cette vie. Cela reste quand même un témoignage  qui a le mérite d’être à la fois clair, pédagogique et accessible à un large public.