14 novembre 2011

Disparition d’une femme : l’affaire Viguier

Disparition d’une femme : l’affaire Viguier
Stéphane Durand-Souffland

Genre : Policier  // 228 pages

4ème de couverture :

Le 27 février 2000, Suzanne Viguier disparaît. Et si c’était un meurtre ?
Les soupçons de la police se portent rapidement sur son mari, professeur agrégé de droit public à Toulouse. Il sera jugé à deux reprises en cour d’assises, en 2009 et 2010. En réalité, Jacques Viguier est jugé non tant pour les faits qui lui étaient reprochés qu’en fonction de sa personnalité. Sa conduite totalement erratique pendant les journées qui ont suivi la disparition de sa femme, son obstination, ses silences font de lui un personnage déconcertant. Ce professeur brillant se montre, dans la vie quotidienne, terne et comme embarrassé de lui-même. Un handicap qui va jouer contre lui lors de l’enquête : face à des policiers acharnés à prouver sa culpabilité, Viguier accumule faux pas et maladresse.
Acquitté une première fois à Toulouse, Jacques Vigier doit se présenter une seconde fois devant la justice à Albi. Duels d’avocats, témoins incohérents, manœuvres policières, exagération médiatiques, Stéphane Durand-Souffland excelle à décrire la dramaturgie de ce procès riche en coup de théâtre, et démonte les rouages d’une machine judiciaire qui n’est rien moins infaillible.
Onze ans après les fait, Suzanne Viguier n’a toujours pas reparu.


Mon avis

Il arrive qu'un ouvrage de non-fiction soit tellement captivant qu’il se place à la hauteur d’un très bon roman noir. C’est le cas de cet ouvrage de Stéphane Durand-Souffland.

Il livre ici l’affaire Viguier qu’il a suivi comme chroniqueur judiciaire pour Le Figaro. Au travers de ce passionnant récit, Stéphane Durand-Souffland nous montre tous les rouages de cette institution, l’art de la joute orale ainsi que le regard qu'il porte sur le fonctionnement de la police judiciaire et de la justice d'assises,

Stéphane Durand-Souffland possède un sens aiguisé de l’observation qui fait que son récit se lit comme un film. Ainsi, le lecteur se sent proche de l’intrigue et a l’impression d’être assis au premier rang des assises et d’assister aux procès au milieu de cette formidable galerie de portraits que dépeints l’auteur.

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